Le Collège Voltaire de Lourches (1) Abus d’autorité et climat délétère…

La colère monte au collège Voltaire. Les agents chargés de l’entretien et de la restauration dénoncent un « abus d’autorité » de la gestionnaire de l’établissement. Ils seront en grève ce vendredi Conséquence, pas de cantine ce vendredi midi. De son côté, la gestionnaire dément catégoriquement les reproches qui lui sont faits.

<br /><br /><br /><br /><br /> Jeudi matin, une réunion a eu lieu au conseil général pour tenter de désamorcer la crise, sans succès.<br /><br /><br /><br /><br />

Six agents du collège Voltaire sur huit devraient se mettre en grève, annonçait ce jeudi Olivier Treneul, porte-parole du syndicat SUD des personnels du département du Nord, syndicat auquel ont fait appel ces personnels en colère. Principale conséquence : la fermeture de la cantine ce vendredi midi.

Ce que souhaitent avant tout les agents, « c’est faire savoir ce qu’il se passe », explique le syndicaliste. Ils en veulent à la gestionnaire, leur supérieure hiérarchique directe. Ils dénoncent des « pressions », de « l’irrespect », une « absence de communication » de sa part. Ils font également part d’horaires « imposés » entraînant « vingt heures de travail en deux jours » pour certains, soit « un rythme de travail insoutenable », avec également des horaires postés d’une semaine sur l’autre, contrairement à ce que le règlement du personnel impose.

« Abus d’autorité »

La situation n’est, semble-t-il, guère plus brillante en cuisine, où la chef et son second auraient été dépossédés par la gestionnaire de l’exercice de leurs missions, à savoir élaborer les menus et lister les achats. En outre, les normes sanitaires au sein de la restauration scolaire ne seraient pas respectées.

Les agents, appuyés par le syndicat SUD, évoquent un « abus d’autorité » de la gestionnaire, entraînant « un climat délétère et une souffrance au travail importante ».

Jeudi matin, une réunion a eu lieu au conseil général avec la direction des ressources humaines et la direction de l’éducation pour tenter de désamorcer la crise, sans succès. Les agents des collèges, rappelons-le, sont employés par le conseil général. Mais sur le terrain, leur supérieur hiérarchique est un gestionnaire qui, lui, dépend de l’Éducation nationale.

Lors de la réunion de ce jeudi, « l’engagement a été pris de rencontrer la gestionnaire du collège lundi, indique Olivier Treneul. De notre côté, nous demandons que le rectorat ou l’inspection académique soient interpellés ».

La cuisine et l’entretien pointés du doigt

Sabine Murez, la gestionnaire du collège, n’avait jamais connu pareille rentrée scolaire. « Jusqu’à présent, tout se passait bien. » Mais pas cette fois. Ses relations avec le personnel de cuisine et d’entretien sont passablement dégradées.

Après l’arrivée d’une nouvelle chef de cuisine en février, elle a relevé à plusieurs reprises « un décalage entre les menus élaborés, les commandes (qui correspondent à ce qui est préconisé par l’établissement et le conseil général : cuisiner sur place, au maximum avec des produits frais) et ce qui est fait en cuisine », avec un recours trop important à des plats déjà cuisinés. « Ce pari de cuisiner avec des produits frais avait pourtant été tenu pendant un an… »

Après plusieurs rappels, sans effet, à la chef, la gestionnaire a fini par reprendre en charge les commandes.

S’est aussi posé un problème d’hygiène : un congélateur s’est arrêté un week-end avant de se remettre en marche. La gestionnaire l’a appris in extremis et fait jeter la nourriture. En juin, les services vétérinaires ont pointé plusieurs dysfonctionnements. Ceux que Sabine Murez avait déjà eu l’occasion de relever.

Une situation épuisante

Autre difficulté rencontrée : l’entretien et le nettoyage des locaux. Jusqu’à présent, cette mission était répartie entre cinq agents. L’une d’elle était volontaire pour débuter sa journée de travail à 7 h 15, tandis que les quatre autres commençaient à midi. Or le premier agent cité est en arrêt, non remplacé. Il a donc fallu répartir la charge de travail sur quatre personnes et il leur a été demandé d’être présentes à tour de rôle tôt le matin. Les agents ont refusé, « mais sans venir me l’annoncer directement ; j’ai trouvé les plannings 2014-2015 barrés, posés sur mon bureau », raconte Sabine Murez.

Hier matin, elle a appris qu’un préavis de grève avait été déposé. « Je précise que ni l’agent d’accueil, ni l’ouvrier professionnel ne sont concernés. D’ailleurs, ils n’ont pas été mis au courant de cette action. »

Ces tiraillements à répétition pèsent de plus en plus sur Sabine Murez qui, doit, en outre assurer la gestion financière du collège. « Tous les jours, j’ai l’impression d’être en apnée », confie cette mère de famille, qui a dû sacrifier deux dimanches pour assurer le travail qu’elle avait accumulé. « C’est épuisant, ajoute-t-elle. Je vais finir par y laisser ma peau. »

Ce midi, la cantine sera fermée. « Nous aurions pu opter pour des repas froids, mais n’ayant pas de remplaçants, ni un personnel municipal formé pour gérer une restauration froide, nous n’aurions pas pu assurer le service en respectant rigoureusement la réglementation en vigueur. »

Collège – Grève – Lourches – Syndicats

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Ci-dessous article de Valérie AUBERT, 18 septembre 2014, La Voix du Nord.

http://www.lavoixdunord.fr/region/college-voltaire-de-lourches-le-torchon-brule-entre-les-ia15b36974n2386542?xtor=RSS-2

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