Le Collège Marie Curie de Provins (2) Les euphémismes bisounours du SNES FSU : de la co-gestion à la collusion..

Publié: 22/09/2015 dans B 1 Harcèlement Moral Hiérarchique ou douce bienveillance ?, B 6 Les syndicats d'enseignants sont-ils totalement corrompus ?, Le Collège Marie Curie de PROVINS (77)

 

Notre blog étant fermé suite aux menaces de quelques harceleurs, nous sommes censés ne rien écrire au sujet du Collège Marie Curie de Provins. Toutefois, la position du SNES FSU sur ce dossier nous a semblé si molle, si hypocrite, si lâchement et caricaturalement complice de l’Omerta institutionalisée, que nous souhaitons la partager ici.

Attention ! Quand le SNES dénonce une situation insupportable dans un établissement scolaire, c’est l’artillerie lourde qui est de sortie ! Viols ? Prévarications ? Détournements d’argent public ? Promotion canapé ? Propos et attitudes racistes ? Sexisme ? Vol de matériel ? Magouilles à tous les étages ? Quels que soient les crimes ou les délits pour lesquels s’impose une très forte suspicion, le SNES aura le même discours bisounours : tout est ramené à une bénigne souffrance au travail, un mal-être ou un léger malaise passager d’enseignants peu courageux, guère habitués et mal adaptés aux exigences du monde du travail.

Au collège Marie Curie de Provins, de très fortes suspicions de Harcèlement Moral Hiérarchique sont ramenées par la représentante SNES locale à de simples « problèmes relationnels et fonctionnels récurrents entre le corps enseignant et le principal du collège ». Ouh là là ! Monsieur le Recteur en tremble encore… Anouk GUEZET ne mâche pas ses mots, dites-donc… Voilà un syndicat avec lequel il faut compter. On comprend mieux pourquoi les cadres du SNES sont régulièrement décorés et récompensés par l’administration. Vous avez dit co-gestion, ou collusion ?

Jeanne, Marie, et Philippe.

 

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Ci-dessous, lien vers  l’article de Marie-Lise CANS, La République de Seine et Marne, 21 septembre 2015 :

http://www.larepublique77.fr/2015/09/21/marie-curie-cest-la-guerre-entre-les-enseignants-et-le-principal-du-college/

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Provins

Marie Curie : C’est la guerre entre les enseignants et le principal du collège

Les enseignants du Collège Marie Curie à Provins ont déposé un préavis de grève illimitée à partir de ce lundi 21 septembre. En cause, des problèmes relationnels avec le principal de l’établissement, qui selon la représentante syndiquée du personnel, perdurent depuis trois ans.

21/09/2015 à 22:04 par marie-lise.cans

Les enseignants sont en grève illimitée depuis ce lundi matin, 21 septembre.
Les enseignants sont en grève illimitée depuis ce lundi matin, 21 septembre.

 

Ce matin, lundi 21 septembre, les élèves ont trouvé porte close devant la plupart de leurs salles de cour : les enseignants ont déposé un préavis de grève illimité. Les collégiens ont été pris en charge par le personnel de Vie scolaire.

En cause, « des problèmes relationnels et fonctionnels récurrents entre le corps enseignant et le principal du collège » dénoncés par la secrétaire de section SNES-FSU, Anouk Guézet, enseignante dans l’établissement.

25 grévistes sur 30 professeurs

Ce matin nous étions 25 grévistes sur les 30 enseignants du collège, annonce Anouk Guézet. Nous avons été contact des parents d’élèves pour leur expliquer notre situation, et un grand nombre des parents rencontrés nous soutiennent.”

En ce début d’après-midi, Anouk Guézet, assure avoir déjà recueilli une soixantaine de signatures sur une pétition proposée aux parents d’élèves :

Nous, parents d’élèves, donnons toute notre confiance aux enseignants du collège Marie Curie. Nous les soutenons dans leur mouvement de grève visant à régler définitivement  les problèmes relationnels qu’ils rencontrent avec le chef d’établissement.”

Marie-Lise CANS

 

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Ci-dessus, lien vers  l’article de Marie-Lise CANS, La République de Seine et Marne, 21 septembre 2015 :

http://www.larepublique77.fr/2015/09/21/marie-curie-cest-la-guerre-entre-les-enseignants-et-le-principal-du-college/

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commentaires
  1. Sylviane dit :

    Anouk Guezet et Karine Boulone même combat. C’est clair. Même couleur jaune. Même double jeu. Même collusion avec l’administration. Et dans les autres sections du snes ?

    • Sabria dit :

      A ceci près que Guezet fait des choses contre le harcèlement. Boulonne, elle, ne fait rien.

    • Reconnaissons à Madame GUEZET ce mérite d’agir contre les dérives de sa hiérarchie. Nous pouvons lui faire crédit de son courage et de sa sincérité.
      Pour nous, ce n’est pas une militante « jaune ».
      Le silence et l’absence de réactivité du S 1 et du S 2… c’est autre chose.
      M., J., et P.

  2. Serge dit :

    Guézet fait partie des profs de ce bahut et se bat comme une lionne depuis le début pour ses collègues. Pour ces profs, c’est vraiment l’impression d’être abandonnés par la hiérarchie et de devoir passer pour des gamins capricieux qui est insupportable. L’horreur, dans un collège plein de jeunes profs comme celui-ci, c’est bien d’être infantilisés, que ce soit par leur chef ou par plus haut!

    • Merci pour votre témoignage.
      Une mère d’élève déclare à la presse : « Ce qui arrive aux professeurs peut être vu comme du harcèlement » : https://omertaaurectorat.wordpress.com/2015/09/22/le-college-marie-curie-de-provins-1-un-principal-anxiogene-qui-tombe-des-nues/
      Et la voix officielle du SNES se contente d’évoquer de vagues « problèmes relationnels. »…
      Les « problèmes relationnels », contrairement au « harcèlement » ne sont pas constitutifs d’un délit.
      La mère interrogée rappelle : « Et il y a des lois contre cela. ».
      Pensez-vous qu’il existe des lois vis-à-vis de simples « problèmes relationnels » ?
      Et croyez-vous que le rectorat de Créteil soit déterminé à appliquer les lois, les décrets, les B.O. qui protègent les « jeunes profs » contre le harcèlement hiérarchique ?
      Face à l’Omerta de l’institution scolaire, « il faut coudre la peau du lion avec celle du renard », pour citer Shakespeare. Est-ce agir en renard que d’aller dans le sens d’une administration déloyale en refusant d’appeler un chat un chat, et en évitant coûte-que-coûte de prononcer le mot « harcèlement » ?
      Madame GUEZET a beaucoup de mérite de se battre – c’est aussi notre priorité – contre les dérives et les abus de pouvoir que vous subissez. Si le SNES-FSU (le plus puissant des syndicats enseignants) voulait réellement s’emparer du sujet, depuis plusieurs années déjà, il serait – sur le plan national – mis sur la table, traité, et éradiqué. Des dizaines de suicides auraient été évités, des milliers et des milliers de vie n’auraient pas été brisées, des centaines de milliers de journées d’arrêt maladie auraient pu ne pas être prescrites, autant d’élèves auraient bénéficié d’un enseignement de qualité.
      Au lieu de cela, on cultive les tabous (le mot « harcèlement » en est un pour les dirigeants du SNES) et on pratique les petits arrangements en coulisse… à votre détriment et au détriment des élèves et de la qualité réelle de l’enseignement.
      Nous vous souhaitons de réussir dans votre combat. En toute logique, un simple coup de fil au rectorat de la part du bureau national du SNES-FSU pourrait y mettre un terme, en votre faveur. Malheureusement, il semble que certains intérêts particuliers prennent le pas sur le bon sens et sur un fonctionnement transparent et honnête des structures censées vous défendre.
      M., J., et P.

  3. Sabria dit :

    Quand les syndicats d’enseignants trompent les enseignants (2) Réflexions de Daniel ARNAUD (suite)

    Vos délégués syndicaux, « domestiqués », sont de fait associés à tous les étages de la pyramide administrative. Ils boivent l’apéro avec votre chef d’établissement lors du Conseil d’Administration (CA) ; ils entretiennent de bonnes relations avec votre inspecteur en espérant récupérer un poste de « faisant fonction » lors de son départ à la retraite ; ils siègent dans des Commissions Administratives Paritaires Académiques (CAPA) où ils assurent votre recteur de la docilité « des troupes » qu’ils tiennent en l’échange de menus services : vague promesse de promotion plus rapide à l’échelon suivant, avis très favorable pour un congé formation…

    Vous imaginez bien que, dans ces conditions, la connivence entre vos « chers collègues » et vos supérieurs s’installe tout naturellement. Pourquoi iraient-ils déplaire aujourd’hui à la hiérarchie en apportant leur soutien à un professeur harcelé, en prenant le risque de se faire interdire le puits des privilèges demain ? Oui, ils servent la pacification dans les rangs. Avant le recours à une répression plus brutale (blâme, suspension de service, mutation disciplinaire…), le passage par les permanents de ce syndicalisme dévoyé permet souvent au Pouvoir de faire accepter sans coup férir aux maîtres qui le subissent les décisions même les plus iniques… Des preuves de la compromission ? Paul Villach prend le cas d’une ancienne secrétaire générale du SNES-FSU, décorée de la légion d’honneur en 2001 par le ministre de l’Education nationale, et commente la remise du hochet sans détours :

    « Est-il raisonnable de croire qu’un ministre récompense une syndicaliste pour sa fidélité à sa mission de contre-pouvoir, c’est-à-dire à une action visant avant tout à contenir la tentation du pouvoir qui, selon Montesquieu, est de toujours s’étendre tant qu’il ne rencontre pas de limite ?

    Compte tenu de ce qu’on observe depuis 20 ans, cette médaille est bien plutôt le signe tangible de la reconnaissance du pouvoir envers une auxiliaire pour l’avoir aidé à domestiquer un contre-pouvoir gênant. Quand le mandataire des salariés s’est mué en porte-parole du patron, cela mérite bien une médaille. »

    Il suffit du reste de se rendre sur le site de la FSU (http://www.fsu.fr/) pour s’apercevoir qu’elle rassemble, outre le SNES, aussi bien d’autres syndicats de profs que… des syndicats d’inspecteurs et de chefs d’établissement ! C’est-à-dire de ces administratifs qui, dans les cas de harcèlement, contribuent à détruire les victimes et à entretenir la loi du silence.

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