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« On se sent harcelés »

Ce sont toujours les mêmes schémas qui se mettent en place, au prétexte de management. Difficile de faire confiance aux chefs d’établissements scolaires quand on connaît réellement le dessous des cartes, quand on a subi les turpitudes d’un supérieur hiérarchique, ou qu’on les a constatées dans son établissement.

« On se sent harcelés »

« Je suis élu [au Conseil d’Adminsitration] depuis 8 ans. Aujourd’hui, je ne veux plus l’être » avoue, amer, un syndicaliste, suite aux pressions exercées par la principale de l’établissement, Marie-Angèle BOLINCHES…

« On se sent harcelés »

« Il y a une politique d’intimidation vis-à-vis de ceux qui résistent. Une stigmatisation qui fait qu’au bout de quelques mois, on se sent harcelés ».

« On se sent harcelés »

« On se sent harcelés » affirment les enseignants. Pour autant, n’allez pas parler de « Harcèlement » hiérarchique, non ! Cela n’existe pas dans l’Education Nationale. En tout cas officiellement. D’ailleurs, à écouter les braves âmes mises en cause par leurs subordonné(e)s, ce sont toujours des gens à l’écoute, dont la porte est constamment ouverte, qui sont passionnés par lintérédézenfans et patati et patata…

« On se sont harcelés »

Marie, Jeanne, et Philippe

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Ci-dessous article du 5 septembre 2014, Var Matin.

http://www.varmatin.com/la-seyne-sur-mer/greve-au-college-lherminier-de-la-seyne-jeudi-de-la-raison-a-la-colere.1838557.html

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Grève au collège l’Herminier de La Seyne jeudi: de la raison à la colère

Publié le vendredi 05 septembre 2014 à 07h19

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41 professeurs du collège L’Herminier étaient grévistes hier. Ils dénoncent des « décisions unilatérales » de la principale et souhaitent être associés à l’élaboration des projets pédagogiques.Dominique Leriche

Sitôt rentrés, sitôt en grève. « Et pas de gaîté de cœur » ont annoncé les professeurs du collège L’Herminier.Jeudi, 85 % de l’équipe était gréviste pour cause de mésentente persistante avec la principale Marie-Angèle Bolinches.

Les enseignants avaient déposé un préavis en juin. Une entrevue a eu lieu le 8 juillet entre les représentants élus, la direction du collège et le directeur académique des services de l’Education nationale (DASEN) Jean Verlucco. Insatisfaits sur leurs demandes, les enseignants réunis en assemblée générale lundi, ont fini par se prononcer à bulletin secret sur l’observation d’une journée de grève. Sur 49 titulaires, 34 ont voté pour. Résultat, hier, 41 professeurs étaient effectivement en grève. Rassemblés devant l’établissement le matin, ils ont exposé les motifs de leur mouvement, aux parents, et à la presse, tract à l’appui.

« Il n’y a pas de concertation »

« Depuis un an, la principale décide de manière unilatérale des objectifs des projets pédagogiques, des modalités et des moyens accordés. Et ce, sans aucune concertation » indique Didier Detchevery, représentant SNES-FSU et enseignant dans le collège. « Ces pratiques autoritaires, même si elles sont légales, sont absurdes car elles cassent la dynamique qui s’est mise en place depuis quelques années, et qui a permis à l’établissement d’être en progrès constant au niveau de ses résultats(1). Elles démotivent tout le monde. »

Le représentant syndical donne un premier exemple de décision qui a surpris les enseignants : « cela concerne les heures consacrées à l’orientation pour les élèves de troisième. Elle y a mis fin sans concertation. Elle est en droit de le faire. Mais la méthode ne fédère pas » regrette Didier Detchevery.

« Il y a une politique d’intimidation vis-à-vis de ceux qui résistent. Une stigmatisation qui fait qu’au bout de quelques mois, on se sent harcelés » souligne Philippe Wozelka, du SNES. « Une pétition a circulé l’année dernière au sujet des heures supplémentaires. Elle parlait sans cesse de « Ma » pétition. J’enseigne depuis 12 ans. Je n’avais jamais connu ça. Je suis élu depuis 8 ans. Aujourd’hui, je ne veux plus l’être » avoue, amer, Philippe Wozelka.

Des réunions, mais pas d’entente

Malgré de multiples réunions l’an dernier pour trouver un terrain d’entente, plusieurs sujets de discorde existent toujours entre le corps enseignant et la principale du collège L’Herminier. « On la rencontre. Elle nous laisse parler, mais elle ne tient pas compte de ce que l’on dit » assène une enseignante.

« Cela a été le cas, par exemple, pour la classe européenne. On avait limité le nombre d’élèves à 20. Elle l’a porté à 27. Lorsque l’enseignante a dit qu’elle n’était pas d’accord, elle a reçu un courrier actant son « refus de faire partie du projet » alors qu’elle n’a jamais dit qu’elle voulait sortir du projet» remarque Philippe Wozelka.

« Un juste milieu à trouver »

« C’est symptomatique de méthodes de management qui consistent, sous prétexte de créer une nouvelle dynamique qui améliorerait la réussite des élèves, à casser des projets qui avaient placé l’établissement sur la voie de la réussite » déplore Bruno Combette, de la section départementale du SNES, qui soutient le mouvement des enseignants. « C’est un phénomène nouveau. Il n’y a pas si longtemps, on n’employait pas le mot management dans l’éducation. Il y a un juste milieu à trouver entre le management et l’animation d’une équipe. C’est ce que souhaitent les professeurs. Ils avaient trouvé les outils de la réussite. Pourquoi ne pas écouter ce qu’ils ont à dire ?»

C.H.

1. Selon Bruno Combette, section départementale du SNES, 75 % des 3e passent en seconde aujourd’hui contre 55 % il y a 5 ans (74,2 % précisément selon la principale). 83 % de réussite au brevet contre 70 il y a 5 ans (73,1 % en 2012). Le taux de redoublement a diminué. Il est inférieur à 1 %.


La principale affirme sa volonté de dialoguer et se dit « confiante dans l’avenir »

« Je regrette infiniment cette situation qui perturbe la rentrée. Les enfants et les parents ne méritent pas ça » a commenté hier la chef d’établissement. Elle a accepté de rencontrer la presse dans son bureau.

Dressant le constat d’une année « particulièrement réussie », Marie-Angèle Bolinches estime qu’elle est le fruit des efforts des personnels du collège et le reflet du potentiel de ce dernier. « Nous avons aidé les élèves à préparer l’examen. Pour cela, nous avons utilisé des moyens.Les résultats étaient constants depuis quelques années. Ils ont été particulièrement brillants cette année. »

Sur le sentiment des enseignants de ne pas être entendus, elle répond qu’il y a eu « de nombreuses réunions » au cours desquelles « à chaque fois, les règles ont été rappelées ».

« J’affirme ma volonté de poursuivre le dialogue avec les enseignants. Nous avons besoin d’eux. J’ai besoin d’eux. Cette volonté est partagée. Je suis confiante pour l’avenir. »

« Je n’ai rien contre personne »

Sur l’exemple de la classe européenne, la principale a jugé qu’il fallait « répondre à la demande, en fonction de la motivation, et préparer les élèves à la suite. À Beaussier, ils sont 35 par classe. »

Mme Bolinches se défend de stigmatiser ceux qui ne sont pas d’accord avec elle. « Je n’ai rien contre personne » assure-t-elle. « Je suis à l’écoute des professeurs. La concertation a lieu sans cesse. Lorsqu’il n’y a pas d’accord, c’est l’intérêt des élèves, des familles, les missions qui guident mes décisions. J’appelle chacun à la raison. Nous avons en commun la volonté de faire réussir les élèves. »

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Ci-dessus article du 5 septembre 2014, Var Matin.

http://www.varmatin.com/la-seyne-sur-mer/greve-au-college-lherminier-de-la-seyne-jeudi-de-la-raison-a-la-colere.1838557.html

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Dès que possible quelques articles sur le Collège Jean L’Herminier de La Seyne-sur-Mer.

A suivre…

Marie, Jeanne, et Philippe.