Archives de la catégorie ‘B 9 Parallèles.’

 

Sur Omerta au Rectorat, nous ne mâchons pas nos mots. Oui, trop de syndicalistes sont achetés, vendus, corrompus. Oui, trop de syndicats enseignants sont jaunes ou jaunâtres. Oui, trop de pseudo-syndicalistes trahissent les mandats pour lesquels ils sont élus, et pratiquent le léchage de bottes et la langue de bois. Toute une rubrique de notre blog est consacrée au rôle des syndicats dans l’Education Nationale  : https://omertaaurectorat.wordpress.com/category/bbb-les-grands-themes/b-5-les-syndicats-denseignants-sont-ils-totalement-corrompus/

Heureusement, il existe aussi de vrais syndicalistes. Qui ne se couchent pas devant leur hiérarchie. Il existe de nombreux délégués de SUD Education, de la CGT Educ’Action, du SNALC et d’autres syndicats qui posent les bonnes questions et soulèvent les vrais problèmes, sans trahir leurs adhérents, sans flatter leurs supérieurs, sans s’aplatir devant les représentants de l’administration.

Le parler vrai. Simple, franc, direct. Les délégués syndicaux du SNALC-FGAF l’ont employé lors de la réunion du Conseil Supérieur de l’Education, le CSE, le 14 octobre 2015.

«  Madame la Ministre,

Vos réformes sont magnifiques. Elles sont formidablement bien articulées les unes aux autres. Elles composent un tout parfaitement cohérent. Pour un peu, on dirait une œuvre d’art.

Le souci, Madame la Ministre, c’est que cet ensemble n’est splendide que sur le papier. Mais les collègues que nous représentons vivent dans le monde réel, un monde de chair et de sang, en trois dimensions, et non dans le monde plat de vos décrets et arrêtés.

Dans votre monde, la réforme du collège résout tous les problèmes, propose du latin pour tous, invite à une interdisciplinarité joyeuse et à un accompagnement au plus près des besoins de chacun.

Dans le nôtre, elle accroît les inégalités, propose moins de latin (voire pas de latin du tout), contraint à mettre en œuvre des projets tellement encadrés et corsetés qu’ils en deviennent bureaucratiques, et impose de l’accompagnement en classe entière en lieu et place des heures d’enseignement.

Dans votre monde, les programmes de cycle permettent à chaque élève de progresser à son rythme, guidé sur de multiples parcours pleins d’ambition.

Dans le nôtre, ils sont un atroce casse-tête, un mille-feuilles sur lequel on a rajouté tellement de couches qu’il est en train de s’affaisser sous son propre poids. Et leur mise en place simultanée l’an prochain donne des envies d’aller voir ailleurs s’il existe des métiers où l’on traite mieux les gens.

Dans votre monde, la réforme de l’évaluation donne confiance aux élèves, leur fait surmonter leurs échecs et acquérir un socle commun de près de 200 compétences différentes, ce que ne permettait jusqu’alors pas la méchante « notation-sanction », appliquée au fer rouge par des bourreaux sadiques.

Dans le nôtre, elle constitue un double travail dont l’intérêt pour chacun — collègues, élèves, parents — est nul.

Madame la Ministre, nous comprenons l’envie de réformer l’ensemble du système qui vous anime.
Nous comprenons moins de ne pas retrouver dans les textes que l’on nous présente les annonces que vous faites dans les médias, mais c’est sûrement un détail. Nous tenons simplement à vous signaler qu’avant d’accélérer, il faut regarder où l’on va. Or présentement, on va dans le mur, et ce dernier se rapproche à très grande vitesse.

Madame la Ministre, la pédale de frein est à gauche de l’accélérateur : n’hésitez donc pas à appuyer dessus.  »

De quoi inspirer d’autres vrais syndicalistes ?

Dans de nombreuses affaires de Harcèlement Moral Hiérarchique, énoncer clairement et directement les choses pourrait peut-être aider l’administration à faire face au réel… et à ses responsabilités.

Marie, Jeanne, et Philippe.

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Ci-dessous lien vers la déclaration du SNALC FGAF, CES, 14 octobre 2015 :

Cliquer pour accéder à 70ce75199c6b808abf5bc491fa96e36dcde7e431.pdf

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« J’ai rarement entendu un dignitaire de l’Éducation nationale

parler du corps enseignant   avec   si   peu  de  considération.

Des   élèves   avec   si   peu   de discernement.

De l’institution scolaire elle-même  avec  un  tel  orgueil  de propriétaire.  

De   tout   et   de   rien  

avec   aussi   peu   de recul,  d’humanité, d’humilité, de capacité à douter.

Non, Mme Robine ne doute de rien.

En imposant  le  retrait  de  son  affligeante  réforme,  

apprenons-lui  les  vertus  de l’esprit critique. »

* * *

Notre précédent billet pointait les nombreuses qualités de Médème Françoise ROBINE, Directrice Générale de l’Enseignement Scolaire (DEGESCO). C’est pas nous, c’est-Monsieur-le-Recteur-MORVAN-qui-l’a-dit ! 😉

FR (1) Florence ROBINE a tellement de respect pour les enseignants !

Les réactions des enseignants ne manquent pas de sel. Pas plus que celles du Ministère… qui s’est empressé de faire disparaître la vidéo du site officiel de l’Académie de Caen ! Des membres du SNALC de Créteil ont heureusement eu le bon réflexe de sauver ce document qui permet de mieux comprendre le fonctionnement du gratin du gratin de l’institution scolaire.

Qu’en pensent les profs, cette valetaille rééducable ? Le forum neoprofs donne un aperçu. Florilège.

 Philippe, Marie, et Jeanne

 

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Ci-dessous lien vers deux fils de discussion du forum neoprofs :

par Zagara Hier à 8:44

Je n’avais jamais entendu F. Robine, je ne la connaissais pas et n’avais pas d’avis dessus. J’ai mis la petite vidéo d’Audrey, je n’ai même pas pu aller jusqu’au bout affraid
C’est incroyable cette morgue, ce mépris, qui transparaît dans chaque son éructé, ce petit sourire en coin de « hoho vous êtes tous des cons parce que le latin c’est déjà tout cassé alors bon ». Traiter la 3e langue étrangère enseignée en France de cette manière-là, ça montre surtout à quel point elle n’est dirigée que par une idéologie aveugle.

@Celadon a écrit:

@RogerMartin a écrit:Ex-prof de physique en CPGE. Pensons que nous nous dévouons pour que les futur ingénieurs ne subissent plus ce ton ni cette syntaxe.

La physique mène à tout… je ne l’aurais pas cru. Evil or Very Mad

Ce n’est pas la physique qui l’a menée là, mais ses dents tellement longues qu’elles rayent le parquet.

 

 par MUTIS Hier à 13:25

Et combien d’années en Collège ? Car cette dame sait mieux que quiconque ce qui se fait et doit se faire.
En tout cas j’ai fait lire l’article de Morvan … Gros succès et une prof un peu indécise quant à sa venue samedi viendra ! Avec Morvan dans la rue ou avec Robine chez soi… Voilà le choix…

 par WabiSabi Hier à 14:49

Superbe texte dument imprimé et affiché en SDP ce matin avec une grosse mention fluo A LIRE soulignée. Ici, à Lyon, le nom d’Alain Morvan, qui plus est, est encore entouré d’une certaine aura. Plusieurs lecteurs curieux ce matin, et message passé à plusieurs syndiqués et représentants. Twisted Evil
@Adso a écrit:Pour ceux qui ne pourraient pas se déplacer, je les invite à laisser un petit message à madame Robine sur l’adresse mail qu’elle nous a gentiment envoyée sur notre boite mail professionnelle…histoire d’exprimer leurs objections et de libérer leur conscience. Après l’avoir fait je me suis sentie mieux mais ça ne m’empêchera pas d’aller manifester samedi!

Si vous voulez vraiment écrire à Florence Robine, cf. les mails « fonction » en bas de la page.
https://lannuaire.service-public.fr/gouvernement/administration-centrale-ou-ministere_171987

Directrice générale
Florence ROBINE
Courriel : directeur.dgesco [ à ] education.gouv.fr
Télécopie : +33 1 55 55 38 54

Chef de service, adjoint à la directrice générale
Xavier TURION, administrateur général
Courriel : dgesco.c [ à ] education.gouv.fr
Téléphone : +33 1 55 55 34 95

par micaschiste Aujourd’hui à 0:27

@Evariste a écrit: Je voulais transmettre un lien vers l’intégralité de l’intervention de F Robine (un extrait peut toujours apparaître comme une manipulation) et tous ceux que j’ai trouvés sont « morts » (vidéo effacée, vidéo retirée par son propriétaire etc..). F Robine aurait-elle honte? Ceux qui ont posté la vidéo ont-ils honte? La vérité n’est elle pas toujours bonne à dire? On peut tout supposer No .

En attendant, où peut-on trouver cette vidéo?

Envoie un mail à F. Robine pour lui demander pourquoi cette vidéo si instructive a été supprimée. S’est-elle rendue compte que ses propos étaient trop affraid pour les profs éducables ?

par MUTIS Aujourd’hui à 8:14

La plupart des gens ont compris la nocivité de cette réforme…
Le discours de Mme Robine et l’analyse de M.Morvan mettent en évidence un point essentiel : l’infantilisation, la caporalisation et le mépris profond pour les profs de terrain.
Cela vient du plus haut de la hiérarchie et se diffuse par degrés.
Alors, personnellement, je ne supporte plus ce dédain. Et je le dis clairement, le temps de la révolte est venu.
Et personne ne devrait plus supporter d’être traité ainsi par des pseudo élites incompétentes qui ont déserté le terrain par vanité, ambition ou simplement mépris du petit peuple… L’heure d’exprimer sa révolte face à l’outrecuidance et à la prétention est venue. Et le texte de Morvan comme la présentation de Mme Robine devraient permettre à tous ceux qui avaient encore des doutes, de ressentir cette morgue et cette arrogance de l’institution :
J’ai rarement entendu un dignitaire de l’Éducation nationale parler du corps
enseignant avec si peu de considération. Des élèves avec si peu de
discernement. De l’institution scolaire elle-même avec un tel orgueil de
propriétaire. De tout et de rien avec aussi peu de recul, d’humanité,
d’humilité, de capacité à douter. Non, Mme Robine ne doute de rien. En
imposant le retrait de son affligeante réforme, apprenons-lui les vertus de
l’esprit critique !
Cela devrait révolter en effet tous ceux qui ont encore de la dignité…

par Celadon Aujourd’hui à 8:17

Correction : des pseudozélites.
Et en effet, mais ça fait bien longtemps que notre dignité est mise à mal, sinon nous ne serions pas traités de la sorte par l’ensemble de la société. Ce qui est très frappant aussi, c’est l’arrogance et l »orgueil de propriétaire ».

par PauvreYorick le Lun 5 Oct – 21:29

Le peu que la collègue à réussi à LTer montre assez à quel point le discours de la DGESCO est délirant. Je ne trouve pas d’autre mot : si un quidam tenait sur les réalités quotidiennes qui le touchent de près un discours aussi azimuté que celui que la DGESCO tient sur l’enseignement en France, il ne mettrait pas 24h à être interné.
@fanette a écrit:Mme Robine a aussi rencontré les chefs d’établissement de chez nous. Ce qui m’inquiète, c’est que ma CDE, plutôt circonspecte sur la réforme (elle n’avait pas du tout apprécié de se faire avoir sur le 26 h + 3 h 😀 ), m’a paru admirative de la dame. Elle l’a trouvé brillante lors de la conférence. Elle m’a aussi confirmé que : 1) les chefs d’établissement sont largement pour le principe de la réforme, 2) qu’ils n’ont que très peu d’infos concrètes, et ne réalisent absolument pas les difficultés techniques de sa mise en place 👿

Rien de surprenant. Il suffit de l’écouter dans ses interventions à la radio ou à la tv: elle parle très bien et elle est capable de sortir le plus gros des mensonges avec un aplomb sidérant en lui donnant toute l’apparence de la vérité.

Quelqu’un qui ne connait pas le sujet dont elle parle va forcément la trouver brillante et être convaincu. Quelqu’un qui connait le sujet dont elle parle va la voir comme la menteuse et manipulatrice qu’elle est.

par MUTIS le Mar 6 Oct 2015 – 18:04

 
Tout à fait d’accord : pour la trouver « brillante », il faut accepter son discours et son analyse fort retors… Il ne faut pas trop se poser de questions surtout et boire ses paroles avidement. Dès qu’on creuse, tout s’écroule.

 par Tangleding le Mer 7 Oct 2015 – 0:31

En fait on comprend d’où vient cette obstination démoniaque pour cette réforme : Mme Robine explique bien que le MEN a toujours voulu mettre tout ça en place sans y être jamais parvenu, et que si cela n’a donné aucun résultat c’est parce que ça n’a pas vraiment été mis en place « de manière cohérente et coordonnée ».

Donc maintenant, avec une jeune ministre ambitieuse, ils vont y arriver : en avant toute dans le mur & le mur finira par s’évanouir.

C’est ce qui est le plus glaçant. Mais aussi le plus encourageant. Le dogmatisme de cette clique d’idéologues sera ce qui les perdra..

par Audrey le Mer 7 Oct 2015 – 0:54

C’est vraiment à vomir…

Et je ne supporte pas de la voir dire que les équipes doivent « mûrir », comme si nous étions des gosses immatures incapables de travailler seuls efficacement et de juger de la pertinence d’une décision ou d’une organisation.

par Tangleding le Mer 7 Oct 2015 – 0:57

J’adore quand elle martèle au départ que les enseignants sont des cadres et qu’il faut les considérer comme tel, puis à 27’55 elle insiste sur l’importance de l’accompagnement pédagogique, « aussi bien d’ailleurs pour les cadres que pour les enseignants »…

Le retour du refoulé…

J’aimerais bien savoir combien est payée cette « cadre » de la DEGESCO pour débiter ses âneries…

Vu la haine qu’a cette responsable pour le 2nd degré, les collègues en lycée peuvent mesurer leurs abattis…

Comme elle dit « voilà » avec son air satisfait (il faudrait lui faire travailler la compétence d’oral).

Même mépris que NVB.

« Faites comme moi, ne lisez plus rien. »

On s’en doute qu’elle ne doit pas lire grand chose…

 par Tangleding le Mer 7 Oct 2015 – 1:13

« Une évaluation c’est pensé en même temps que le cours. »

Ah bon ? Mais par contre on change le programme de 3e l’an prochain et les élèves sont évalués dans la foulée avec un nouveau brevet pour le cycle 5-4-3e…

C’est vraiment un tissu de contradictions.

« Au lieu d’avoir ce magma infâme, euh informe, des moyennes des disciplines dont on ne sait pas d’où elles sortent… » (sic)

J’ai en tête une réponse un peu vulgaire en 3 lettres, qui ne sera certes jamais aussi vulgaire que les propos de cette responsable de l’EN…

par hypermnestre le Mer 7 Oct 2015 – 8:42

« Ceux qui depuis qu’ils sont tout petits veulent faire latin » ??? « dont les parents font le siège du bureau du directeur depuis l’entrée en 6e » ???
Cette femme travaille dans l’éducation ? Vraiment ? Elle sait à quoi ressemblent les latinistes actuellement ? Des élèves qu’il faut aller, pour la grande majorité, chercher avec les dents ? Elle sait aussi que le latin commence en 5e ?
« Des éléments de langues anciennes dans le programme de français, dix ans qu’on en avait pas vus » ??? Mais elle a lu les anciens programmes ? Elle sait que l’on doit faire des liens avec les LCA ?
Des erreurs, des aberrations, du mépris… c’est une honte, ce discours, une honte, de bout en bout.

Je suis en train de regarder la suite de ce que j’ai v u hier soir, et je continue la prise de notes. J’me fais du mal, je sais… , mais il faut pouvoir démonter le discours , les entreprises autoritaristes. En tout cas aucun élément de langage managérial à la sauce EN ne nous est épargné « outils de pilotage » « innovation » « leviers » « contrats d’objectifs »… ponctués des tics de langage « voilà » « on va dire » « les profs » …

Il y a un aussi qui me hérisse le poil, avec son air satisfait, et son hochement de tête approbateur comme un chien en plastique et fourrure pur plage arrière de bagnole de beauf Twisted Evil

Je trouve qu’elle  n’a pas l’air très nette, sa façon de sauter d’un sujet à l’autre, d’utiliser du jargon pour embrouiller… La coke?
Et au début, sa façon de jouer avec ses cheveux, comme une ado chirolp iei c’est quoi ce cinéma!

par jeanne le Mer 7 Oct 2015 – 15:11

J’ai envoyé le lien de la vidéo à mes collègues, avec quelques notes que je vous copie ici si ça peut gagner du temps à certains :

24-25′ : F. Robine revient sur le décret 2014 sur les missions des enseignants : nous devons 1607h sur 36 semaines, donc potentiellement 44h de travail par semaine : toutes les réunions de préparation, concertation etc sont donc imposées dans ce cadre-là. Explication des demi-journées de travail (comme le 18 novembre pour nous) sur convocation du recteur.

31′ : où l’on apprend qu’un enfant n’a pas forcément besoin d’un professeur pour apprendre et qu’il peut aussi mieux apprendre avec un camarade qu’avec son prof.

35′-36′ : « Faites comme moi, ne lisez plus rien ! »

38′ : F. Robine estime que 5 jours de formation ne vont pas être de trop pour apprendre aux enseignants qu’un évaluation doit être pensée en même temps que le cours.

45′ : confirmation : plus d’épreuve d’HDA au DNB. Le travail pourra être réinvesti dans le cadre des EPI ou du PEAC.

46′ : Fin du contrôle continu au DNB, du « magma infâme » (lapsus avant de se reprendre : « magma informe ») des moyennes sorties de nulle part.

50′ : à effectifs constants, les DHG des établissements ne devraient pas baisser. A surveiller en janvier-février, donc.

52′ : l’EIST est à privilégier en 6ème : une des occasions de faire vivre l’interdisciplinarité. Il faut éviter « la juxtaposition bête des disciplines à la demi-heure près ».

56′ : les profs doivent en finir avec les fantasmes autour de l’inspection. Un inspecteur ne va pas nous reprocher d’être en retard sur notre programme. Arrêter la logique « je tourne les pages de mon programme et j’avance quoi qu’il arrive ».

58′ : en formation, il faudra faire comprendre aux profs que l’EPI, ce n’est pas un « prof qui s’arrache le cœur en abandonnant une heure de sa discipline ».

59′ – 1h : les CDE doivent faire progresser leur équipe enseignante, par des paliers de maturité, mais ne pas trop tarder non plus, « faut qu’ça bouge » !

1h07 : la question du latin : F. Robine s’amuse de « Ceux qui depuis qu’ils sont tout petits veulent faire latin », « dont les parents font le siège du bureau du directeur depuis l’entrée en 6e pour qu’ils soient inscrits dans l’option ».
« Des éléments de langues anciennes dans le programme de français, dix ans qu’on en avait pas vus » : visiblement, elle n’avait pas lu les anciens programmes…

 par Sowana le Mer 7 Oct – 18:05

Deux passages particulièrement exécrables :
en parlant de la différenciation pédagogique « Quand je dis cela aux enseignants, j’ai un succès mitigé en général mais ça ne me trouble pas outre mesure. J’ai une conviction absolue en l’éducabilité des enseignants »
_ plus tard « vous savez, ne lisez pas trop les journaux si je peux vous donner un conseil. Faites comme moi, ne lisez plus rien, vous vivrez beaucoup mieux… »
Quant au futur nouveau brevet « On n’est pas obligé d’avoir des usines à gaz, ça dépend de la maturité des équipes ».
Quelle c…….
Il y en a d’autres, des passages exécrables, même si celui-ci est l’est particulièrement.
Il y a par exemple l’espoir placé dans les ESPE pour les fournées à venir, destinées à « essaimer » en 2016 dans les établissements. Avec tout l’implicite que cela comporte …

 par ylm le Mer 7 Oct – 19:26

Le texte d’Alain Morvan sur cette conférence de Robine:
https://txtmv.files.wordpress.com/2015/10/am_le-caporalisme-c3a9pinglc3a9.pdf
J’ai rarement entendu un dignitaire de l’Éducation nationale parler du corps enseignant avec si peu de considération. Des élèves avec si peu de discernement. De l’institution scolaire elle-même avec un tel orgueil de propriétaire. De tout et de rien avec aussi peu de recul,  d’humanité, d’humilité, de capacité à douter. Non, Mme Robine ne doute de rien.

Ça résume bien le personnage.

 par Presse-purée le Mer 7 Oct – 21:56

 
Nous sommes éducables parce que nous ne savons pas lire, n’avons rien compris à cette réforme qui est bonne par essence car elle vient des amis du peuple, comme le montre quotidiennement leur action sociale, économique et éducative.

par JCP Hier à 5:24

J’ai tenu jusqu’au bout…
J’ai bu les paroles de Mme Robine jusqu’à la lie…
Bon, j’avoue, quand elle est partie sur l’eau, j’ai sorti le ricard parce que ça devenait trop insupportable…
Mais cahin-caha, j’ai validé la compétence « entrer dans l’échange oral : écouter » sans faillir cette rhétorique consternante…J’ai savouré ses clichés éculés sur le prof de collège qui passe son temps à tourner les pages de son manuel, de la page 9 à la page 15, pour s’attirer les faveurs de la statue du Commandeur l’inspecteur des travaux finis, en sacrifiant au passage ces pauvres élèves en difficultés réussite différée…
Oui, Madame, je le confesse, c’est tous les jours que j’assassine Mozart dans mes classes ! Conspuez-moi…J’ai goûté ses trémolos généreux sur l’école de l’inclusion aux forceps. Ça m’a rappelé cette classe dont quatre élèves m’ont été retirés par les forces de l’ordre en cours d’année… J’aurais bien voulu les inclure, moi, mais les juges et l’administration pénitentiaire en ont décidé autrement… Franchement, on n’est pas aidé !J’ai aimé ses appels au bon sens : « tout le monde sait ce qu’il faut faire… » Mais les profs ne le font pas… Quels c*** quand même ! Heureusement que « l’éducabilité » est possible avec les enseignants aussi… Quelle bienveillance, Madame !J’ai adoré la maîtrise du verbiage discours pédagogique riche en concepts puissants et novateurs : « compétences », « cycles », paliers de maturités »… De quoi réjouir les futures et multiples réunions pédagogiques…J’ai frôlé la béatitude chaque fois que revenait le refrain incantatoire de l’innovation nécessaire… Un bémol cependant. Je déplore d’avoir entendu l’expression fâcheuse « transmettre les savoirs »… En effet, comme l’a si bien dit Jean Desoli, inspecteur ou ex-inspecteur de son état, « le savoir n’est pas le SIDA : il ne se transmet pas.  » (In Boulet rouge pour tableau noir, Syros, 1997).Bref… Non, rien !

par Luigi_B Hier à 20:20

La vidéo a été retirée.

 par Honchamp Hier à 20:40

 
Effectivement. Ce matin, elle était sur le blog d’un certain Christophe Chartreux , favorable à la réforme, qui disait « mieux vaut écouter l’originale que d’écouter les bruits de couloir ».
Ce soir, plus rien.

par Ilse Hier à 20:50

 
Ce qu’elle dit est donc si explosif ? Auraient-ils peur de ce que Robine dit ?

 par elpenor08 Hier à 20:51

 
Ce qu’elle dit est simplement clair, précis et sans équivoque.
Cela ne va donc pas tout à fait dans la mécanique bien huilée de la communication officielle. C’est un peu plus, disons, brutal…

 par Tangleding Hier à 21:17

 Il faudrait que quelqu’un l’ait téléchargée avant le retrait. J’ai pensé à le faire mais je ne suis pas en France en ce moment et j’ai une grosse connexion de merdre, limitée en plus.

Le pire c’est que je sentais le coup venir.

J’aurais dû demander à quelqu’un du forum de la télécharger. Mais peut-être que certaines antennes syndicales l’ont fait et peuvent remettre la vidéo en ligne ?

J’y ai pensé aussi, mais je n’ai pas été bon…

Enfin on a transcrit pas mal de ses brillantes saillies… C’est toujours cela.

On peut sur cette base se faire une petite idée du mépris poisseux dont cette fonctionnaire ruisselle à l’égard des enseignants du 2nd degré (et des journalistes, pourquoi se gêner ? )

 par Saltaojos Hier à 21:27

 
« Par chance » j’ai écouté hier après-midi la conférence de F. Robine à Caen, ça m’a un peu… choquée. Je n’ai pas pensé à la télécharger, je suis désolée. Mais vraiment, la vidéo de l’ESEN ne montre pas le même mépris envers les profs.
Les passages sur « l’éducabilité » des enseignants étaient tellement méprisants que j’ai été étonnée que l’auditoire ne réagisse pas.

 par ylm Hier à 21:35

 
J’ai bien fait de la télécharger cette vidéo…

par micaschiste Hier à 22:03

 
J’ai regardé cette vidéo hier soir. J’ai été tellement choquée par le mépris de FR que j’ai abandonné la correction de mes copies. Cela ne me surprend même pas qu’il y ait une tentative de faire disparaître ce message du web.
Ylm, tu as un Ordinateur bien protégé ? Fais des sauvegardes sur un autre support. Tous les services secrets doivent être en train de tenter de pirater ton ordinateur professeur

par elpenor08 Hier à 22:14

 

J’ai écrit au blog du susnommé Chartreux en me faisant passer pour un parent d’élève. Voici le mail:

Bonjour Monsieur,
Je souhaitais visionner la vidéo de Mme Robine sur les conseils d’un enseignant qui voulait me rassurer sur la réforme. Je suis parent d’élève et les « bruits de couloir » que vous évoquez m’intriguent. En effet, je préfèrerais écouter la parole directe de celle qui, apparemment, a conçu cette réforme.
Avez-vous une idée d’où je pourrais retrouver cette vidéo.
Je vous remercie très cordialement de votre aide.
P. Dupont

Réponse:

Bonsoir
Hélas cette vidéo n’était disponible que quelques jours, mises en ligne par l’académie de Caen.
Je fais mon possible pour vous en envoyer une autre, identique.

Christophe

Cinq minutes plus tard, il m’envoie un lien vers la conférence de juin 2015 à l’ESEN…

 par Audrey Hier à 22:33

 
Oui, la vidéo de l’ESEN est loin d’être identique à celle de Caen.

@C’est pas faux a écrit:

@Ilse a écrit:Ce qu’elle dit est donc si explosif ? Auraient-ils peur de ce que Robine dit ?

Ou alors ils ont peur de ce que Robine est.

Laurent Ruquier, sors de ce corps !

par Roumégueur Ier Aujourd’hui à 06:44

 
Entre le fichage des enseignants et la suppression de vidéos ‘compromettantes’, on baigne vraiment en plein délire. Ils perdent leurs nerfs là haut… Bon signe !

 par archeboc Hier à 22:09

J’ai regardé 2 minutes de Florence Robine, version ESEN. Elle ne valide pas la compétence « maîtrise de l’interrogative indirecte ».

Ce qui n’indique pas seulement l’estime dans laquelle elle tient les enseignants : c’est du mépris aussi pour les perdir.

 

 par ycombe Hier à 23:33

La video montre surtout que ce sont les profs que Robine hait.

Dans la vie des eaux, Robine est l’eau-teur de l’idée d’EPI-scine qui fait couler beaucoup

par Iphigénie Aujourd’hui à 08:32

Je l’ai regardée par extraits aléatoires ( parce que bon….) mais moi ce qui m’a frappé ce n’est pas tant la haine des profs( what else chez » ces gens- là ») mais surtout une posture et des paroles extrêmement méprisantes pour l’autorité de la  » supposée » ministre: que FR veuille préserver sa carrière m’étonnerait moins dans cette censure que le remords à l’égard de paroles trop choquantes pour les profs….. Wink

 

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Ci-dessous lien vers deux fils de discussion du forum neoprofs :

 

Pour harceler et détruire à petit ou moyen feu son personnel, il faut tout de même drôlement lui manquer de respect.

Florence ROBINE, Directrice Générale de l’Enseignement Scolaire  (DEGESCO) donne le ton de ce que peut être ce manque de respect, chez certaines et certains, tout au sommet de l’institution scolaire. La vidéo de la cession du 30 septembre 2015, filmée à Caen est à ce sujet édifiante : https://www.youtube.com/watch?v=jr3mLbRHQ0o.

Alain MORVAN, ancien Recteur d’académie, ne mâche pas ses mots – et il aurait tort de le faire !

 

 

« J’ai rarement entendu

un dignitaire de l’Éducation nationale

parler du corps enseignant  

avec   si   peu  de  considération.

 

Des   élèves   avec   si   peu   de discernement.

 

De l’institution scolaire elle-même  avec  un  tel  orgueil  de propriétaire.  

 

De   tout   et   de   rien  

avec   aussi   peu   de recul,  d’humanité, d’humilité, de capacité à douter.

 

Non, Mme Robine ne doute de rien.

En imposant  le  retrait  de  son  affligeante  réforme,  

apprenons-lui  les  vertus  de l’esprit critique. »

 

 

« Il est légitime et indispensable de s’intéresser aux élèves en difficulté et aux victimes  potentielles  du  décrochage  scolaire.  Il  est  stupéfiant, en  revanche, que pas un mot ne soit dit des bons élèves, ni du plaisir qu’on peut ressentir à  apprendre,  à progresser, à se dépasser sur l’échelle du mérite. Mme Robine semble n’en avoir cure. S’agissant des disciplines (car il n’y a quand même pas que les « compétences » dans la vie d’un élève !), les vrais sujets d’inquiétude  sont par elle contournés.   La   place   dévolue   au   latin   est expédiée en quelques mots d’une rare légèreté, à la fin du propos, ainsi que celle  des  langues  étrangères.  Du  sort  funeste  des  classes  bi-langues  et des sections  européennes,  pas  un  mot.  La  langue  allemande – sauf  erreur  ou inattention  de  ma  part – n’est pas évoquée une seule fois. Sans doute un hommage aux propos définitifs que le précédent recteur de l’académie de Caen,  depuis  nommé  conseiller à l’Elysée,  avait  tenus  au  printemps  face  à une délégation de germanistes de son académie, priés de se convaincre une fois  pour toutes  qu’après deux  guerres  mondiales,  il  était  normal  que l’allemand soit devenue une langue peu «attractive».

Je ne suis pas, ou tente de ne pas être, inspiré par quelque manichéisme que ce  soit.   Je   reconnais   que Mme   Robine   est   assez talentueuse   lors   des quelques minutes qu’elle consacre à l’eau  comme possible  objet d’étude interdisciplinaire. Elle nous dit d’ailleurs elle-même qu’elle a bien rôdé ce numéro-là.  Mais  ce  qui  me  partage  entre  hilarité  et  indignation, c’est sa façon d’être et de parler. Que d’autorité jupitérienne,  que  de  certitudes cassantes,  que  de  caporalisme  dans  la  pensée,  dans  la  méthode,  dans l’expression de la part de quelqu’un qui prône la nécessité de l’autonomie !
À l’entendre ressasser l’expression  « obligation  absolue »  (en  détachant avec brutalité les syllabes de l’adjectif ab/so/lu), on ne comprend que trop bien de quelle autonomie il s’agit, au profit de qui, aux dépens de qui, et au nom de quoi.
Ce qui ne signifie pas que les principaux doivent se réjouir : en traitant  les  professeurs  comme quantité  négligeable,  Mme  Robine  ne  fait-elle pas d’avance des chefs d’établissement les responsables de l’échec inéluctable du nouveau collège ? Du futur ex-nouveau collège, espérons-le.

J’ai rarement entendu un dignitaire de l’Éducation nationale parler du corps enseignant   avec   si   peu  de  considération.
Des   élèves   avec   si   peu   de discernement. De l’institution scolaire elle-même  avec  un  tel  orgueil  de propriétaire.   De   tout   et   de   rien   avec   aussi   peu   de recul,  d’humanité, d’humilité, de capacité à douter. Non, Mme Robine ne doute de rien. En imposant  le  retrait  de  son  affligeante  réforme,  apprenons-lui  les  vertus  de l’esprit critique. »

* * *

Oui, c’est un ancien Recteur qui parle. Et le visionnage de la vidéo ne laisse aucun doute sur le mépris, la morgue, l’aveuglement de certains hauts fonctionnaires, vivant hors sol et incapables de mettre en pratique des principes de bon sens.

La gauche et la droite alternent, les Ministres se succèdent, mais ces hauts fonctionnaires restent en poste : c’est la DEGESCO qui gouverne. On dit qu’y règnent des pédagogistes fous, des pédagogols, soucieux de leur nombril plus que de l’intérêt des élèves. Ce sont eux qui détruisent l’Ecole de la République. Déjà au milieu des années 1950, aux Etats Unis, la philosophe Hannah ARENDT constatait via de multiples articles que ces pédagogos détruisaient les principes mêmes de la transmission des savoirs. Plus besoin d’apprendre le solfège aux enfants, on leur mettait un instrument dans les mains et ils devenaient spontanément capables d’écrire une symphonie. Plus besoin d’apprendre les lois de la perspective, de la composition, des harmonies des couleurs : ils savaient naturellement peindre des chefs d’oeuvres. Le professeur a plus à apprendre de l’enfant que l’inverse. Et l’élève construit seul son savoir. Depuis trop d’années, la France subit aussi ces dérives des pseudo-sciences de l’enseignement, et chacun constate l’effondrement du niveau scolaire qui s’en est suivi…

* * *

La rubrique « Parallèles » de notre blog nous a permis d’aborder des faits de harcèlement hiérarchique dans d’autres milieux que l’Education Nationale. Ou quelques enseignements à tirer de l’affaire CAHUZAC. Aujourd’hui, elle nous permet de saluer le portrait qu’Alain MORVAN dresse de la sympathique Florence ROBINE. Pétrie d’humilité, d’humanité et d’esprit critique, Florence ROBINE a bien mérité de la Nation. Un argument suffisant, s’il en manquait, pour manifester le samedi 10 octobre, à Paris, contre sa réforme inepte et indigeste ?

Philippe, Jeanne, et Marie.

 

 

 

 

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Ci-dessous lien vers la vidéo de la Conférence sur la Réforme du Collège, Florence ROBINE à Caen, 30 septembre 2015 :

Texte intégral du billet d’Alain MORVAN, ancien Recteur d’académie, Professeur émérite à l’université de la Sorbonne Nouvelle (Paris 3), Le Caporalisme épinglé, octobre 2015 :

Cliquer pour accéder à am_le-caporalisme-c3a9pinglc3a9.pdf

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Souvenez-vous de ce nous écrivions le 29 septembre :

C’est une blague. C’est une vaste blague. Jamais les administrateurs du forum neoprofs ne pourraient volontairement entretenir le silence sur une affaire de Harcèlement Moral Hiérarchique. Et encore moins contribuer à ce que des chefs d’établissements puissent échapper à leurs responsabilités, et détruire des êtres humains en toute impunité façon Maurice-Papon-en-plus-light ! Enfin ! Soyons sérieux…

https://omertaaurectorat.wordpress.com/2015/09/29/np-2-le-forum-neoprofs-censure-les-lanceurs-dalerte-et-bannit-jean-paul-brighelli/.

Nous avons étayé notre propos de faits précis. Qui peut le plus peut le moins : ce qui est arrivé à Jean-Paul BRIGHELLI a touché des dizaines et des dizaines d’anonymes, qui ont tenté de soulever le couvercle de la marmite, en exposant des faits précis sur neoprofs, et qui se sont vus tout simplement  cen-su-rés par la-bande-à-John.

* * *

Après ces révélations, comment les administrateurs du forum neoprofs pouvaient-ils conserver leur crédibilité, sinon en lâchant un peu de lest ?

Sous la pression, ces John-un-peu-jaunes ont compris qu’ils devraient progressivement changer leur fusil d’épaule. En cas de débarquement des Alliés à l’horizon 2044, mieux valait avoir pris ses précautions, et avoir placé plusieurs fers aux feux bien en amont. Plutôt se convertir en Résistants de la dernière heure que de connaître l’humiliation d’une tonte abjecte en place publique.

Pour commencer, il fallait rappeler que les parallèles historiques d’un goût douteux devaient être proscrits sur neoprofs : https://omertaaurectorat.wordpress.com/2015/09/29/np-4-quand-john-reecrit-lhistoire-de-france-pour-justifier-sa-participation-a-lomerta/

* * *

Ensuite, il fallait montrer dans l’urgence que non ! Non, non ! JAMAIS le forum neoprofs ne censurerait un message mettant en cause le silence assourdissant des SNES-FSU, UNSA, SGEN-CFDT et autres FO, sur la question du Harcèlement Moral Hiérarchique !

John allait laisser passer un ou deux messages – pas plus ! – pour montrer qu’il ne collaborait pas avec les protecteurs des chefaillons harceleurs. C’était le moment ou jamais de faire une exception.

Et c’est ainsi que le Miracle des Miracles a eu lieu.

Un message critiquant les prises de position des dirigeants du SNES-FSU en matière de H.M.H. allait être posté sur neoprofs… sans être immédiatement censuré au prétexte hypocrite qu’on allait friser la diffamation de quelques Kaporaux Bouledogue.

En temps « normal » et sans l’écho produit par les billets publiés sur notre site, le message aurait été censuré, supprimé, et discrètement effacé. Sentant que s’ils opéraient comme à l’ordinaire, le vent tournerait, et que se léverait une petite brise peut-être annonciatrice de tempêtes, craignant le souffle d’une remise en cause de leur probité, John-et-ses-potes, la rage au coeur, ont du se résoudre à laisser une inspiration oxygénée passer librement sur leur forum.

http://www.neoprofs.org/t94821p80-apres-bellefontaine-repression-au-college-gay-lussac-de-colombes-92

Le Collège Gay Lussac de Colombes (6) Le SNES FSU complice silencieux de délits de harcèlement ? Des militants de la FSU dénoncent ce double-jeu !

Comment ? Ils ont osé mettre le doigt là où ça fait mal ? Sur une certaine forme de kollaboration collusion compromission fluidification des rapports sociaux pratiquée depuis des décennies par le SNES-FSU ? Caramba ! C es el revolution !

* * *

Troisième temps de la glasnost touchant neoprofs ? L’enjeu est simple : réduire le trop grand écart entre la réalité du terrain, et la cartographie du territoire proposée par les administrateurs de neoprofs. Sinon, ça finit par se voir un peu trop tout de même… Par exemple, nous avons pu dénombrer plus de 300 cas de très forte suspicion de Harcèlement Moral Hiérarchique dans l’Education Nationale, pour lesquels, faute de temps, nous n’avons pu donner ici des informations précises. Ces cas viennent s’ajouter à la bonne centaine déjà recensés ici : https://omertaaurectorat.wordpress.com/category/eee-liste-de-quelques-etablissements-scolaires-ou-il-fait-bon-vivre-et-parfois-mourir/ Or sur neoprofs, c’est à peine si une dizaine de cas de H.M.H. ont vaguement été évoqués… malgré des sources potentielles provenant du vécu et de l’observation de plus de  22 000 membres ! Cherchez l’erreur !

Vite ! Vite ! Il faut donc évoquer très vite sur neoprofs un peu de ce dont nous parlons sur ce site depuis 2 ans : les méthodes très particulières pratiquées par l’administration de l’Education Nationale. Cette fois-ci, plus question de censurer le premier lanceur d’alerte qui passera par là. Et le premier membre de neoprofs à attirer l’attention sur une information allant dans ce sens fut LaMiss, le 4 octobre :

http://www.neoprofs.org/t95443-toulouse-le-rectorat-demande-la-typologie-des-enseignants

Il faut juste veiller à bien emballer l’info,  et ne pas oublier que si on peut, au passage, essayer de dédouaner le SNES de ses responsabilités, c’est pas plus mal. Ici, ce n’est pas difficile : on pousse le bouchon et la désinformation jusqu’à faire croire que c’est le SNES local qui va demander des explications à la rectrice !

Et là, on monte d’un cran : dans l’académie de Toulouse, fichage des enseignants selon leur profil : pro/anti/suiveur.
Le Snes-Toulouse va demander quelques explications à la rectrice.

 

Comique ! Le SNES va demander des explications… On aura tout lu !  Le contre-feu allumé par le SNES montre à quel point ces gars-là prennent les profs pour des buses. Comme si le FSU-SNES, qui syndique aussi des Chefs d’Etablissements et des Inspecteurs, ignorait que depuis plus de 15 ans, les rectorats organisent des stages de formation au cours desquels on apprend aux Chefs d’Etablissement à repérer et faire le tri entre les kollabos les suceurs de boîte les fayots à privilégier d’un côté, et les résistants à abattre de l’autre.

http://www.neoprofs.org/t95443-toulouse-le-rectorat-demande-la-typologie-des-enseignants

* * *

Ca alors ? Quelle surprise ? Oh là là là là là là… Jamais nous n’aurions pu soupçonner que de telles choses puissent exister dans l’institution scolaire !

Si neoprofs voulait bien republier, exhumer, ressusciter les échanges consacrés à ces sujets, tous ces messages qui ont été censurés et effacés ces dernières années, on s’apercevrait très vite du rôle des modos et des admins de ce forum dans le retard de cette prise de conscience, décidément très, très, très tardive chez les profs – et qui commence à peine à s’esquisser chez les membres et les lecteurs de neoprofs.

Amusant de lire que certains intervenants semblent estomaqués par la découverte de ce que nous avons toujours considéré comme des secrets de polichinelle. Les méthodes ultra-violentes du management ultralibéral étaient pratiquées à La Poste, chez Renault, France Telecom, dans les grands groupes de distribution alimentaire, et naturellement le Mammouth, lui, a toujours été épargné jusqu’à la date du 4 octobre 2015.

Encore quelques années pour se dessiller progressivement, et on se rendra compte que mince ! Ceux qui dénonçaient tout ça n’étaient donc pas de dangereux paranoïaques… Si on avait su, on les aurait écoutés et on aurait gagné du temps. On aurait même pu freiner le bazar, voire empêcher sa mise en place ? Sacré John ! Quel farceur ! Il nous a bien eu en muselant les lanceurs d’alerte… Elle a bon dos, sa charte élastique.

Allez, encore 40 ou 50 années de glasnost à ce rythme-là, et le forum neoprofs retournera entièrement sa veste, et prendra au vol l’étendard du combat contre l’Omerta pesant sur le Harcèlement Moral Hiérarchique dans l’Education Nationale.

Continuez, les gars ! Il suffit juste de suivre nos pas. Mais non, nous n’avons pas déjà fait le boulot pour vous. Ni contre vous d’ailleurs.

 

Jeanne, Marie, et Philipppe.

 

 

Grève au Lycée Marcel Cachin de Saint-Ouen, à partir du 17 mars 2015. Les lycéens n’y bénéficieraient pas de très bonnes conditions de travail…  Heureusement, tout n’est pas négatif : pendant les vacances, le proviseur aurait fait refaire son bureau pour plusieurs milliers d’euros…

Philippe, Jeanne, et Marie.

 

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Ci-dessous article du Blog de Lucide SCHOLL, 18 mars 2015.

http://blogs.mediapart.fr/blog/lucide-scholl/180315/des-lyceens-sacrifies-saint-ouen#comments

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Le blog de Lucide Scholl

M. Valls a parlé d’apartheid : nous le vivons tous les jours au lycée Marcel Cachin, pourtant classé en ZEP… Nos élèves ne sont pas traités comme les autres enfants de la République.Depuis des années, le personnel appelle à l’aide pour mettre en place des conditions de sécurité minimales pour les élèves, sans qu’aucune mesure ne soit prise.

Depuis des années, le personnel réclame que le portail d’entrée soit sécurisé, sans aucune réponse concrète. Le portail brûle le 10 novembre 2014… pendant des mois, rien ne bouge : il est finalement refait à l’identique en mars 2015. Les multiples intrusions ne cesseront donc pas.

Depuis des années, toujours autant d’élèves, mais de moins en moins d’adultes pour les encadrer (professeurs, surveillants, secrétaires…) Les agressions verbales et physiques se multiplient, contre les profs, contre les élèves, contre les agents, les surveillants, les CPE… sans que rien ne change.

Depuis des années, les personnels s’inquiètent de la présence d’amiante dans les salles de cours. Personne ne nous répond…

Depuis des mois, il n’y a plus d’infirmière pour 1100 élèves. Nous appelons les pompiers pour chaque élève malade… en décembre, un ouvrier fait une crise cardiaque dans le lycée : le défibrillateur n’est pas accessible… deux heures après, la direction décide finalement de l’installer. Trop tard : l’ouvrier est décédé le lendemain.

Depuis des années, la gestion des moyens est de plus en plus discutable : les bilans comptables sont opaques, les compte-rendus parfois mensongers, les moyens financiers distribués de manière arbitraire…
Depuis deux ans, l’organisation est défaillante. La rentrée est repoussée au dernier moment :
les emplois du temps n’étant pas prêts…

Depuis des années, la vie au lycée devient de plus en plus dure : à la cantine, les élèves ne peuvent plus manger à leur faim à partir d’une certaine heure ; ils n’ont pas de toilettes qui ferment, pas de foyer décent (alors qu’ils ont obtenu un budget de 70000€ pour le rénover, il y a deux ans, ce budget n’est toujours pas utilisé…)
Les agents d’entretien souffrent aussi: leurs conditions de travail sont déplorables, voire parfois illégales.

Les adultes, débordés par la gestion des urgences quotidiennes, ne peuvent plus assurer leurs missions principales.

Depuis des années, la réussite des élèves ne nous paraît plus être la priorité : les enseignants doivent chaque année supplier la direction de bien vouloir organiser un bac blanc, la ministre nous donne de moins en moins d’heures à consacrer aux élèves

Depuis des années, les conditions d’apprentissage des élèves sont laissées à l’abandon : pas de connexion internet, du matériel informatique « oublié » dans les caves, des salles de cours sous-chauffées, ou dans lesquelles ils ne peuvent même pas tous s’asseoir…

La liste est longue et pourrait continuer…

Heureusement, tout n’est pas si négatif : pendant les vacances, le proviseur a fait refaire son bureau pour plusieurs milliers d’euros…

 

 Les personnels grévistes du Lycée Marcel Cachin

Tous les commentaires

18/03/2015, 16:54 | Par jeffdescevennes

C’ est dans quel pays ST OUEN ???

 

18/03/2015, 18:40 | Par Elisabeth Chaudanson en réponse au commentaire de jeffdescevennes le 18/03/2015 à 16:54

Chuuuuut ! C’est un endroit tenu secret, mais je sais que c’est en France, un pays qui coule…

18/03/2015, 17:48 | Par Alicia Romana

St – Ouen ?  Le nouveau maire est  » divers droites  » !!!

Les pauvres les défavorisés les plus démunis … les vendeurs  » à la sauvette  » qui viennent vendre leurs fripes objets usés divers et variés produits alimentaires … sont dans le colimateur de ce nouveau maire !  Troc et survie …galère … il s’en fihe Il veut des hotels de luxe … ds trucs branchés  …

L’âme de St-Ouen va devenir un lieu où il sera bon d’investir dans l’immobilier ! La diversité … ?!

Les Puces de St- Ouen sont aussi dans le viseur du Maire et du nouveau propriétaire des marchés Paul Bert et Serpette !

Alors ,  des lycéens et des profs en difficulté … le proviseur est peut-être un  » ami  » de la municipalité ?!

Faites appel à Najat Vallaud Belkacem !

18/03/2015, 18:06 | Par philippe pierpont

Il faut faire des é-co-no-mies !

N’avez-vous donc pas compris combien vos sacrifices sauvent une finance qui ne saurait s’embarrasser de détails insignifiants ?

Ne vous inquiétez pas pour l’avenir des jeunes élèves, ils auront leurs cartes visa comme les autres et ça, c’est bien plus important que des problèmes de chauffage ou de manque de personnel. Et puis quoi, vous voudriez que l’état investisse dans l’éducation ? Pourquoi mettre de l’argent dans la formation puisque de toutes manières ce sont les chinois qui auront le job !

Soyez réalistes, comptez le nombre d’établissements qui se dégradent sur tout le territoire, comme les hopitaux et toutes les structures d’état voués à la disparition dans une Europe où la finance est l’alpha et l’oméga de sa politique.

Ils feront tout pour vous détruire et quand vous ne serez plus récupérables, ils privatiseront avec le consentement de l’opinion publique.

Courage quand même, on ne sait jamais…

 

19/03/2015, 09:54 | Par lemoineau en réponse au commentaire de philippe pierpont le 18/03/2015 à 18:06

on pourrait redistribuer l.argent..autrement!!

18/03/2015, 18:07 | Par Mireille PLASSE

restaurer l’esprit de service public , donc le respect de chaque jeune voilà l’enjeu réel de la lutte contre l’apartheid scolaire et social , bon courage pour votre combat !

18/03/2015, 18:16 | Par Annick V

C’est scandaleux. Par certains côtés, cela ressemble à ce qui se passe dans la plupart des établissements scolaires, notamment en ce qui concerne le manque de personnel et l’état des locaux, mais en pire.

Quand on en est à d’énormes failles dans la sécurité (état du portail, absence de défibrillateur, absence d’infirmière, présence d’amiante), je pense qu’il faudrait porter plainte. Contre l’éducation nationale (absence d’infirmière et manque de personnels) et contre les responsables des locaux (commune, département, région) pour le reste.

Peut-être aussi porter plainte contre le proviseur pour abus de biens sociaux, et demander un audit des comptes de l’établissement.

Bon courage!

18/03/2015, 18:23 | Par Amanda Plaza Brasil

C’est l’éducation tout entière qui est sacrifiée depuis des dizaines d’années au gré des réformes  voulues par des théoriciens dangereux mais portées aux nues par les politiques de tout bord, droite et gauche confondues. Dés qu’un nouveau ministre est nommé, immédiatement alors même que les précédentes réformes sont à peine appliquées ou applicables, il propose à son tour des réformes dites miracles qui rendent la situation du système scolaire encore plus intolérable, encore plus injuste. Au suivant !!! Les réformes inutiles s’enchaînent aux réformes inutiles et notre éducation en crève mais tout le monde s’en fout ! Dernière visite de Valls et Najat Vallaud-Belkacem : c’est un lycée Potemkine qui a été montré à Marseille et les ministres s’autofélicitent sans vergogne, satisfaits de leur incompétence et de leur aveuglement !

18/03/2015, 18:37 | Par Elisabeth Chaudanson

J’allais demander s’il y avait un capitaine et il semble que oui, et avec un beau bureau en plus ! Aucun proviseur digne de ce nom ne laisserait les choses se dégrader ainsi. C’est à lui de se battre et d’interpeller la Région !!! C’est honteux ! L’éducation était en France la seule vraie richesse… 

Courage et grève illimitée !  

 

19/03/2015, 09:27 | Par lemoineau en réponse au commentaire de Elisabeth Chaudanson le 18/03/2015 à 18:37

les crédits ce n’est pas le role du proviseur …mais celui de la region..pour qui nous vottons dans trois jours!!

 

 

19/03/2015, 13:13 | Par toniotonio en réponse au commentaire de lemoineau le 19/03/2015 à 09:27

on vote pour les départementales, les conseils généraux qui gèrent les collèges

les régionales c’est un peu plu tard

18/03/2015, 23:31 | Par mauwa09

 

L’exemple vient de haut…!

Des primes pour les recteurs

des primes-ministères pour les hauts-fonctionnaires

des stocks-options et primes à la CDC

un bureau rénové à plus de 100 000€ à Radio France

Mon adversaire …refrain connu…

19/03/2015, 05:42 | Par Geneker

ça donne envie votre métier.

19/03/2015, 07:59 | Par Denis Vitse

Wooch! Centre pénitentiaire pour ado ou école?

A ce stade, l’évolution fait peur, mais elle peut encore s’aggraver bien plus (j’étais écolier/collégien dans le public dans le Val de Marne – Alfortville, puis lycéen à Saint Maur des Fossés, durant les années 90).

Je me disais déjà à l’époque que j’avais de la chance de passer mes années Lycée dans un… Lycée, pas dans un centre pénitentiaire, comme celui oû j’ai passé le Bac et que je ne nommerai pas.

C’est le terreau idéal à la violence, au refus de citoyenneté et une entrave chronique à l’égalité des chances, le tout bien mélangé. Des choses auxquelles, bien sûr, on ne réfléchit pas à ces âges…

Que vous souhaiter? La destruction pure et simple des locaux par embrasement de violence? ça craint!

19/03/2015, 08:34 | Par Duduche

Encore une belle gestion de l’éducation en lycée sous gouvernement PS!

Vive la justice du Parti Socialiste au service des plus démunis!

On voit ce que ça donne en réalité!

Le PS se fiche des pauvres comme de sa première chemise.

Un tel lycée n’intéresse pas les bobos rentiers du Parti Socialiste.

Notre ministre de l’éducation nationale est prompte pour envoyer des élèves qui osent dire qu’ils ne sont pas Charlie devant le commissariat de police avec leurs parents, et en faire de l’audimat pour sa petite personne devant les caméras et micros des médias pour se faire reluire, mais lorsqu’il s’agit de permettre à des jeunes d’être éduqués convenablement, et que l’Education nationale n’assure même pas le minimum de base, elle les ignore totalement! C’est moins glamour, de se battre pour faire respecter la justice sociale!

C’est le reflet de l’action du PS et de sa manière d’agir dans toute sa splendeur, quoi!

19/03/2015, 10:49 | Par Coco

C’est toute la Direction qui est à changer!

Car je peux vous assurer, ancienne retraitée de l’E.N., qu’un chef d’ Etablissement change et tout peut changer.

Je l’ai vécu dans un lycée professionnel lyonnais. Je garde un souvenir ému de ce grand « Homme » qui a fait de « son » établissement un lieu où le Respect de l’autre était devenu le maître mot.

Plus aucun graffiti sur les murs, plus de rassemblement intempestif !

J’y suis restée 15 ans! Et quand Il est parti, j’ai pris ma retraite.

20/03/2015, 00:41 | Par notule

Lycée Colbert, Paris, aux limites des 10e et 19e arrondissement de Paris: trois classes de Seconde et une de Première n’ont pas eu cours de français d’octobre à mi-mars… Pas grave, on n’est pas à l’Ecole alsacienne ou à Louis-le-Grand.

L’obligation d’enseignement, cela ne vaut pas pour l’Etat, en tout cas pas dans ces quartiers.

 

20/03/2015, 07:40 | Par Lucide Scholl en réponse au commentaire de notule le 20/03/2015 à 00:41

Bonjour, 

Nos politiques semblent vivre dans une autre dimension….un monde complètement deconnecté de la réalité .

Les conditions d’enseignement et le cadre de vie  de nos élèves sont indignes de notre république .Comment  faire émerger la citoyenneté de nos élèves, leur faire partager les valeurs de la République ….lorsque celle- ci semble les avoir abandonnée.

A l’instar des marches pour les droits civiques, nous devons nous manifester pour que la République s’exerce sur tous les territoires et que nos enfants soient des citoyens comme les autres.

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Ci-dessous article du Blog de Lucide SCHOLL, 18 mars 2015.

http://blogs.mediapart.fr/blog/lucide-scholl/180315/des-lyceens-sacrifies-saint-ouen#comments

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« L’indifférence est toujours l’alliée des pouvoirs  » rappelle Laurent JOFFRIN dans son édito du Libération de ce jour. L’indifférence est aussi l’alliée des harceleurs.

Indifférence coupable des gros syndicats enseignants, immergés dans la collusion avec les harceleurs.

Indifférence du Ministère de l’Education Nationale, indifférence des hauts fonctionnaires, indifférence des médiateurs de l’Education Nationale…

Indifférence de  l’Autonome de Solidarité Laïque, indifférence des partenaires de l’institution scolaire, indifférence des parents d’élèves…

Indifférence des médias, indifférence des journalistes, indifférence de la Justice…

Indifférence d’une opinion publique mal informée.

Les lanceurs d’alertes viennent bousculer la molle indifférence de tous les bons apôtres. La nouvelle législation sur la surveillance des Français laissera-t-elle un peu de place et de liberté d’expression aux lanceurs d’alertes  ? Omerta au Rectorat pourra-t-il exister encore longtemps alors qu’il dérange toute la pyramide hiérarchique de l’institution scolaire ?

Philippe, Jeanne, et Marie.

 

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Ci-dessous éditorial de Laurent JOFFRIN, 11 avril 2015, Libération.

http://www.liberation.fr/societe/2015/04/10/amender_1238766?xtor=EPR-450206&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=quot

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EDITORIAL

L’indifférence est toujours l’alliée des pouvoirs. L’apathie que montre l’opinion dans les affaires de surveillance a quelque chose d’inquiétant. Déjà, au moment des révélations sur les agissements de la NSA, les Français, quoique massivement écoutés par le renseignement américain, avaient fait preuve d’une mollesse coupable. Aujourd’hui, alors que le gouvernement s’apprête à faire voter une législation qui donne aux services secrets une latitude inédite pour espionner la société, les protestations sont encore dispersées. Selon les dispositions nouvelles, les services secrets pourront intercepter les données d’un nombre incroyable de personnes, surprendre les conversations de militants syndicaux ou associatifs, rechercher plus facilement les sources des journalistes, surveiller tout quidam soupçonné de près ou de loin d’entretenir des liens avec des présumés délinquants. Chacun comprend qu’il faut renforcer les moyens de lutte contre le terrorisme en usant des technologies les plus pointues. Personne ne soupçonne les partis républicains de vouloir se changer soudain en Big Brothers tricolores. Aussi bien, les protestations de Bernard Cazeneuve ont un accent de sincérité (lire page 4). Mais que se passera-t-il si un autre gouvernement, plus répressif, ou un responsable trop zélé, s’avise d’utiliser ces nouveaux moyens de surveillance à des fins malignes ? Il est temps d’amender le projet en discussion, pour encadrer mieux l’action des petits James Bond à grandes oreilles.

 

Par Laurent Joffrin

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Ci-dessus éditorial de Laurent JOFFRIN, 11 avril 2015, Libération.

http://www.liberation.fr/societe/2015/04/10/amender_1238766?xtor=EPR-450206&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=quot

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De la transparence, dans l’Education Nationale ? Pas plus que dans l’armée. L’Education Nationale est la véritable Grande Muette de la République française.

Qu’un enseignant se suicide dans sa salle de cours suite à un Harcèlement Moral Hiérarchique, et une enquête administrative bidonnée de A à Z disculpera les harceleurs. La Justice n’y trouvera rien à redire.

Qu’une enseignante mette fin à ses jours en pointant du doigt les pressions exercées par son proviseur et le brave homme sera blanchi, honoré, félicité et décoré par sa hiérarchie. La Justice ne cherchera pas plus loin.

C’est beau, l’Education Nationale.

Et que dire de l’affaire François THERRIE-FLAUX ? Que dire de la façon dont l’administration a abordé ce drame ? Que dire de l’affaire du Lycée Rosa Parks de Mongeron ? Et que dire de son proviseur de l’époque ?

Philippe, Marie, et Jeanne.

 

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Ci-dessous page d’accueil du site de l’association 1901 et du Comité François.

http://www.comitefrancois.org/index.html

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ASSOCIATION ET COMITE FRANÇOIS

Après une série d’événements survenus au lycée sans que les parents en soient informés, François est décédé d’une mort violente le 27 mai 1997. L’affaire a été classée, malgré de nombreuses questions restées en suspens. Les parents ont porté plainte pour homicide. Un comité de soutien est créé, transformé en 1999 en association François, Loi de 1901.

François, le 28 avril 1997

Extrait de La République de Seine-et-Marne du 2 juin 1997

« Accident, suicide ou meurtre?

Mardi 27 mai, vers 18 h 30, le corps d’un jeune homme a été découvert près du passage à niveau situé chemin des Quinconces, à La Rochette. Selon les premiers éléments de l’enquête, il semblerait que la victime soit tombée d’un train circulant sur la ligne Paris-Lyon. Lors de sa découverte, le jeune homme ne portait sur lui aucun papier d’identité. En revanche, les enquêteurs ont trouvé à proximité du corps un sac à dos contenant des papiers au nom de François Therrié, âgé de 18 ans. Le commissariat de Dammarie-les-Lys est chargé de l’enquête. « 

Objectifs de l’Association François

L’ASSOCIATION FRANÇOIS a pour but, par tous les moyens légaux, de soutenir les parents de François Therrié-Flaux dans la recherche de la vérité sur la cause et les circonstances troublantes de son décès survenu le 27 mai 1997. Les anomalies criantes  relevées dans l’enquête, et les mensonges, contradictions, et incohérences dans la procédure, nous motivent à poursuivre avec Mireille et Bernard Therrié le combat pour qu’au moins soient reconnus les dysfonctionnements des autorités responsables afin qu’un tel drame ne se reproduise pas.

Situation au 18 janvier 2014

Il y a bientôt dix-sept ans que Bernard et Mireille Therrié-Flaux se battent pour obtenir justice. Tout a été fait depuis la découverte du décès de leur fils pour les décourager de chercher la vérité, eux et ceux qui les soutiennent, comme le démontre le récit chronologique de leur combat. Aujourd’hui, alors que toutes les portes semblent fermées, la détermination des parents demeure intacte, et l’Association François leur apporte un soutien sans faille.

Appel à témoins

Comme beaucoup de personnes ont fait état de rumeurs de règlement de compte qui ont circulé dès le début de l’affaire, nous aimerions avoir des précisions sur l’emploi du temps de François entre le 23 mai  (date de la Commission du Lycée qui menaçait de le dénoncer à la police) et le 27 mai (jour de sa disparition).

L’Association a lancé un appel à témoins. Anciens élèves, parents ou professeurs qui acceptez de déposer un témoignage (il peut être sous X), lisez les conditions dans la rubrique Comment nous aider

Le Collectif « Justice pour nos enfants »

Mireille et Bernard sont membres du collectif Justice pour nos enfants.  Nous vous  conseillons vivement de consulter son site www.suicides-imposes.org. Il détaille les comportements similaires des enquêteurs, des juges et des responsables institutionnels pour étouffer des affaires  mal engagées.  Il regroupe des liens vers plusieurs sites faisant état de décès de jeunes gens, qui ont eu lieu dans les Pyrénées Atlantiques et en Essonne.

Association François 3, rue des Quinconces 91230 MONTGERON

– Contact direct avec Mireille et Bernard Therrié par courriel

therrie-flaux@wanadoopointfr

(Reconstituez l’adresse correcte en remplaçant le point, écrit en toutes lettres, par un . du clavier. Merci. C’est une protection contre les robots spammeurs qui capturent les adresses sur les sites associatifs).

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Ci-dessus page d’accueil du site de l’association 1901 et du Comité François.

http://www.comitefrancois.org/index.html

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Dès que possible quelques articles sur le Lycée Rosa Parks de Mongeron.

A suivre…

Marie, Jeanne, et Philippe.

 

        Ceux qui l’ont vécu en témoignent. Ceux qui se sont penchés sérieusement sur la question aussi. Dans le domaine du Harcèlement Moral Hiérarchique, le Mammouth de l’Education Nationale fonctionne comme un état totalitaire. Comme un é-tat to-ta-li-tai-re. Une dictature, quoi. Termes abusifs ? Françoise Guichard, dans sa préface au Harcèlement moral dans l’Enseignement de Daniel ARNAUD lève le voile sur cet état de fait navrant. « Daniel ARNAUD fait référence à des systèmes totalitaires comme la Corée du Nord (…). Comme l’URSS au temps de Staline, l’Education  Nationale (…) ne peut survivre qu’en disqualifiant les voix discordantes. Et c’est ainsi que la victime devient coupable. (…) Le livre énumère, à la stupéfaction du lecteur, toute une série de « dérives mafieuses » indignes de notre République. »

« Daniel ARNAUD fait référence à des systèmes totalitaires comme la Corée du Nord »

 

Sur la question du harcèlement,

l’Education Nationale fonctionne

« comme la Corée du Nord ».

 

Malgré cela les enseignants dans leur immense majorité cultivent naïvement le déni et entretiennent une confiance aveugle en l’institution scolaire. C’est le cas de Mara GOYET, journaliste et enseignante de collège, qui écrit sur son blog, le mois dernier : « Souvenons-nous, quand même, que nous ne sommes pas en Corée du Nord, que si l’on est tracassé, il sera tout à fait temps de réagir et d’alerter la population, les syndicats, ou autre. » Mara GOYET accepte-t-elle le réel ? Ou vit-elle dans un monde parallèle, le pays des bisounours ? Quand on est «  tracassé  » par sa hiérarchie, on se retrouve «  fracassé  » avant d’avoir pu dire « ouf ! », et il est trop tard pour alerter la population (rires ! la population intervenant pour contre-carrer le harcèlement infligé à un petit prof anonyme ! …) et des syndicats indifférents et corrompus.

« On n’est pas en Corée du Nord. »

On n’est pas en Corée du Nord. On n’est pas en Corée du Nord ? Mara GOYET n’est pas au courant… Les Conseils de Discipline (dits Commissions Disciplinaires) dans lesquels l’administration est à la fois juge, partie et grande prêtresse de ce qui devient des procès staliniens, détournés et employés pour mâter des enseignants innocents, Mara GOYET n’est pas au courant.

« On n’est pas en Corée du Nord. »

On n’est pas en Corée du Nord. On n’est pas en Corée du Nord ? Quand un enseignant se voit menacé d’un blâme, parce qu’il a émis sur son blog une légère critique sur l’échec des plans informatiques de l’Education Nationale, est-on dans une République exemplaire ? Ou s’agit-il là d’un procédé abusivement autoritaire ? Nous vous soufflons la réponse, Marie : cela n’a rien de bisounoursesque, et vous seriez bien inspirée de vous informer un peu sur ce qui se passe en dehors de votre confortable collège, et de cesser de faire croire aux lecteurs de votre blog qu’en cas de souci, « il sera tout à fait temps de… » (Nous reparlerons dès que possible des pressions subies par Ghislain DOMINE. En attendant voir ici : http://www.leparisien.fr/informations/sous-la-pression-le-prof-d-histoire-geo-efface-son-blog-28-10-2014-4246151.php  ).

« On n’est pas en Corée du Nord. »

Que serait-il advenu à cette enseignante qui a osé parler de mascarade à propos d’une visite ministérielle dans son collège de Marseille, le 17 février dernier, qu’en serait-il advenu si elle avait parlé à visage découvert ? (Voir ici : http://www.liberation.fr/societe/2015/02/17/des-profs-de-marseille-ecoeures-par-la-mascarade-d-une-visite-ministerielle_1204436 ).

« On n’est pas en Corée du Nord. »

Quid de ces centaines, ces milliers d’enseignants qui ont subi et qui subissent du Harcèlement Moral Hiérarchique, parce qu’ils représentent – aux yeux de leurs supérieurs hiérarchiques locaux – un « danger » potentiel ? Lire à ce sujet Daniel ARNAUD, Paul VILLACH, Pierre-Yves CHEREUIL et notre blog.

« On n’est pas en Corée du Nord. »

On n’est pas en Corée du Nord. On n’est pas en Corée du Nord ? Et pourtant… Roland VEUILLET a vécu douze ans (12 années) en Corée du Nord… tout en restant en France ! Et des dizaines de milliers d’enseignants ont fait cette expérience, à moindre échelle. Non, les syndicats ne vous seront pas forcément utiles (le SNES, l’UNSA, FO, le SNALC, sont souvent de mèche avec l’administration). Ni les syndicats, ni les CHSCT, ni les médiateurs des Rectorats, ni l’Autonome de Solidarité Laïque, ni la presse locale, ni la Justice ne mettront fin à votre calvaire !

« On n’est pas en Corée du Nord. »

On n’est pas en Corée du Nord. On n’est pas en Corée du Nord ? Et pourtant on a bien tenté d’interner d’office Guy LANDEL, Roland VEUILLET et tant d’autres enseignants pourtant sains d’esprit… Si la psychiatrisation par l’Education Nationale des éléments « gênants » n’est pas une technique digne de la Corée du Nord, alors Paris n’est plus en France.

« On n’est pas en Corée du Nord. »

C’est le discours tenu depuis la base jusqu’au sommet de l’institution scolaire. « On n’est pas en Corée du Nord. » C’est ce discours rassurant qui permet aux Ministres successifs, aux Recteurs, aux Directeurs Académique des Services de l’Education  Nationale, aux Inspecteurs académiques, aux Inspecteurs de Vie Scolaire, aux pseudo médiateurs académiques, aux syndicalistes dévoyés d’entretenir le déni.

« On n’est pas en Corée du Nord. »

Mara GOYET, sortez de votre ignorance sur le harcèlement, sortez de votre naïveté, et osez apporter votre contribution, sur votre blog, à la lutte contre le déni et l’Omerta sur le Harcèlement Moral Hiérarchique qui sévit au sein du Mammouth !

« On n’est pas en Corée du Nord. »

Avant d’écrire une telle énormité, une telle sottise, une telle contre-vérité : « Le mirage d’une carrière meilleure si l’on est docile (pour ce que ça change, franchement…C’est bien là le problème, nul ou bon, à la fin, au fil des jours, on ne voit pas la différence de manière criante) », écoutez le témoignage d’enseignant(e)s excellent(e)s qui ont vu leur carrière et leur vie brisées, pour avoir simplement déplu à un petit marquis ! Renseignez-vous ! Etre mis(e) à pied sans salaire six mois ou deux ans, accablé(e) d’accusations et de reproches montés de toutes pièces, frappé(e) d’un blâme, simplement pour ne pas avoir été docile et caporalisé(e)… vous croyez que cela n’existe qu’en Corée du Nord ? Et par ailleurs apprenez qu’entre un prof médiocre mais lèche-bottes qui gravira les échelons à grande vitesse (« au grand choix »), et un enseignant excellent mais pas arriviste qui stagnera au plus bas de l’échelle (« à l’ancienneté »), en fin de carrière, le différentiel de salaire peut être de 150 000 €. Une paille selon Mara GOYET. Un « mirage », plus précisément !  ( Voir ici : http://75.snuipp.fr/?Promotions,581 « Sur une carrière, cela peut faire une différence de traitement de plus de 150 000 Euros. »). Sans parler du différentiel de confort de vie au quotidien, et de tous les avantages matériels accordés aux suce-bonbons.

« On n’est pas en Corée du Nord. »

Mara GOYET, pour sortir de « cette capolarisation qui nous pèse », comme vous l’appelez de vos voeux… commencez s’il vous plaît par vous informer un peu sur ce qu’est le Harcèlement Moral Hiérarchique. Puis parlez-en sur votre blog. Des milliers d’enseignant(e)  sont les témoins discrets chaque année scolaire, dans leurs établissements, du sort réservé à tel ou tel de leur collègue qui « dérange » leur chef d’établissement, parce qu’il n’est pas assez caporalisé ou qu’elle refuse une bonne petite promotion canapé. Ils ont vu le sort qui leur était réservé. Ils n’ont pas envie que cela leur arrive. Et ils acceptent la capolarisation. Les Rectorats font des exemples. Et cela fonctionne ! Nombre d’enseignants harcelés, quelques années après avoir vécu l’enfer, choisissent de participer à leur tour à la stigmatisation, à l’isolement, au harcèlement d’un(e) collègue jeté(e) en pâture par sa direction aux défoulements de toute une communauté éducative.

Les Rectorats font des exemples qui favorisent l’ultra-soumission et la caporalisation. Et cela fonctionnera tant que les Mara GOYET de tous crins fermeront les yeux sur ces procédés !

Mara GOYET, sortez de votre ignorance sur le harcèlement, sortez de votre naïveté, et osez apporter votre contribution, sur votre blog, et sur les différents médias qui vous donnent la parole, à la lutte contre le déni et l’Omerta sur le Harcèlement Moral Hiérarchique qui sévit au sein du Mammouth !

Mara GOYET, il serait temps d’ouvrir les yeux. Il est temps de vous déciller. Il est temps que dès ce jour, sur votre blog, vous témoigniez de votre ignorance crasse dans le domaine du Harcèlement Moral Hiérarchique. « Faute » avouée et réparée vous sera totalement pardonnée.

La capolarisation ? En entretenant ce mythe « qu’il sera tout à fait temps » au cas où…, vous même vous entretenez la capolarisation, sans le vouloir : à quoi bon se révolter puisqu’en cas de souci, il sera tout à fait temps ?

Mara GOYET, révoltez-vous à visage découvert si c’est votre choix. Mais révoltez-vous vraiment. Chiche ?

Marie, Jeanne, et Philippe.

 

 

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Ci-dessous article de Mara GOYET, 18 février 2015, blog Alchimie du Collège.

http://maragoyet.blog.lemonde.fr/2015/02/18/parole-des-enseignants-le-poids-de-la-caporalisation/

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Parole des enseignants : le poids de la caporalisation.

commedia dell'arte longue photo

 

Lors d’une émission radiophonique, peu de temps après les attentats de janvier, nous étions une petite poignée d’enseignants autour de la table. Nous discutions de la minute de silence, des classes, de la liberté d’expression. De la liberté d’expression : comment en parler en cours, comment l’enseigner, comment répondre aux élèves quand elle est contestée. De la liberté d’expression, oui, de la liberté d’expression. Or, tous les enseignants présents ont alors exigé que l’on ne donne que leur prénom à l’antenne. Par peur des représailles de la hiérarchie. Certains semblaient préoccupés par cette question : faut-il demander l’accord de sa hiérarchie avant de s’exprimer publiquement ? (Non, on a aussi le droit d’aller aux toilettes sans lever la main et faire signer un formulaire).

Dans un article paru dans Libération à propos de la visite ministérielle dans un lycée de Marseille, une jeune enseignante témoigne, sous couvert d’anonymat, de la mascarade que fut, à ses yeux, ce moment. Elle a sans doute bien raison de protester. Mais pourquoi ne pas le faire en son nom, puisqu’il s’agit de protester contre l’hypocrisie, les faux-semblant, la dissimulation de la réalité ? C’est toujours plus efficace de dénoncer la mascarade sans masque. Même si je comprends ses craintes et motivations.

Mais enfin, de manière plus générale, comment pouvons-nous prétendre faire des cours sur la liberté d’expression , louer le courage de l’équipe de Charlie Hebdo si l’on n’est pas capable, nous,  de dire la moindre phrase sur notre métier, publiquement, en notre propre nom ? D’autant plus que, la plupart du temps, il s’agit de dire des choses tout à fait convenables, du type « c’est dur dans mon lycée », « dans mon collège les élèves ont réagi comme ceci », « on se sent tous seuls dans nos bahuts sinistrés », il n’est pas question de révélations brûlantes, de dénonciations sans tact, d’attaques ad hominem. Comment évoquer la liberté si l’on est à ce point caporalisé ? Souvenons-nous, quand même, que nous ne sommes pas en Corée du Nord, que si l’on est tracassé, il sera tout à fait temps de réagir et d’alerter la population, les syndicats, ou autre. Loin de moi, pour autant, l’idée de prétendre que prendre la parole en son nom, pour témoigner ou protester, n’est pas sans conséquence. Parfois on le sent passer, on est boudé, critiqué, on en paie le prix ( bien que je n’aie jamais eu à subir de mesure de rétorsion hiérarchique).

A vrai dire, on n’est pas non plus obligé de s’exprimer. Mais, à mes yeux, si on le fait, autant le faire VRAIMENT.

Je ne jette pas la pierre aux collègues qui s’expriment anonymement. Quand j’ai publié mon premier texte, un article dans Le Débat, sur le collège, en 2002, j’ai un moment pensé à le faire de manière anonyme. Histoire de me protéger (davantage des collègues que de la hiérarchie, d’ailleurs, soyons honnêtes). J’en ai discuté, j’ai hésité puis je me suis dit que ça ne tenait pas. Ça avait un côté corbeau, délateur.  Si j’avais quelque chose à dire c’était à moi de le dire, en mon nom. Ce n’était qu’une parole, la mienne. Ce n’était ni l’Institution, ni la fonction qui s’exprimait : avancer à visage découvert ça réglait le malentendu (une prof, pas la profession, pas tous les profs).

Enfin, cette question met le doigt sur quelque chose d’important. Qui recoupe tout un tas de peurs, d’absurdités, de réflexes. En vrac : le sentiment, dans ce métier, que vous êtes plus nuisible pour l’Institution si vous témoignez de votre métier que si vous le faites mal. Que vous êtes plus pénible si vous bataillez pour que ça marche que si vous vous écrasez (une collègue qui, sans relâche, s’indignait de la suppression de la formation des maîtres et tentait, en salle des profs de faire partager son indignation, avait été surnommée avec aigreur « Jeanne d’Arc » par des collègues assoupis).Le sentiment, en tant qu’enseignant, d’être perdu au cœur d’un système qui vous contraint à l’anonymat (à force d’être traité de la sorte, par manque de vraies « ressources humaines »). L’absurdité d’un système injuste : on laisse quantité d’enseignants préoccupants devant les élèves mais on peut vous chercher des poux parce que vous n’avez pas bien respecté les instructions officielles pour le point B12 alinéa 3 du programme. L’infantilisation que produit une vie passée à l’Ecole (on a peur de se faire taper sur les doigts par nos supérieurs). Le mirage d’une carrière meilleure si l’on est docile (pour ce que ça change, franchement…C’est bien là le problème, nul ou bon, à la fin, au fil des jours, on ne voit pas la différence de manière criante). Je pourrais continuer mais je tiens, là, à revenir à l’essentiel.

Pour former des citoyens,vaste emprise,  commençons déjà par nous libérer nous-mêmes et nous sortir de cette caporalisation qui nous pèse.

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Ci-dessus article de Mara GOYET, 18 février 2015, blog Alchimie du Collège.

http://maragoyet.blog.lemonde.fr/2015/02/18/parole-des-enseignants-le-poids-de-la-caporalisation/

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Ca sert à quoi ?

Ca sert à quoi, de parler du Harcèlement Moral Hiérarchique ?

Ca sert à quoi, de montrer que les syndicats enseignants ne sont pas tous très francs du collier ?

Ca sert à quoi, de pointer du doigt des responsables syndicaux corrompus, soudoyés, achetés par des cénacles dévoyés et des cercles pas vraiment vertueux ?

Ca sert à quoi, de souligner que les associations de parents d’élèves marchent trop souvent sur la tête ?

Ca sert à quoi, d’appeler la Justice à un peu plus de Justice ? 

Ca sert à quoi, de mettre en valeur les Résistants, les Justes, ceux qui refusent de se soumettre et de se taire ?

Ca sert à quoi, de nommer les bons apôtres, qui n’ont rien vu, rien entendu, et qui laissent faire ?

Ca sert à quoi, de prévenir les enseignants harcelés que les médiateurs de l’Education Nationale les leurrent, parce qu’ils participent du déni et de l’Omerta ? 

Ca sert à quoi, d’informer et de soutenir les salariés victimes d’un harcèlement destructeur mené par leur propre hiérarchie ?

Ca sert à quoi, d’essayer de faire évoluer un peu le Mammouth ?

Ca sert à quoi, de consacrer bénévolement des centaines d’heures à construire le seul blog évoquant de façon systématique les situations et les cas de Harcèlement Moral Hiérarchique dans l’Education Nationale ?

Ca sert à quoi, de faire sourire chaque jour par un dessin d’humour ?

Ca sert à quoi, de parcourir nos articles, de les commenter et de les diffuser ?

Toutes ces questions, Christine ANGOT, Daniel SCHNEIDERMANN et Léa SALAME auraient presque pu se les poser aujourd’hui. Presque.

Philippe, Jeanne, et Marie.

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Ci-dessous article de Daniel SCHNEIDERMANN, 17 mars 2015, Le Neuf-Quinze, Arrêt sur Images.

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Ce message contient des images qu’il vous faut accepter de télécharger pour profiter pleinement de la mise en forme.
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09h15 le neuf-quinze
Et informer en général, ça sert à quoi, Christine Angot ?

 

La chronique de Christine Angot dans Libé, publiée le 6 mars dernier (1), et qui buzze sur les ondes depuis hier avec quelques jours de retard, a une apparence : le burn out désordonné, déstructuré, durassien, d’un écrivain confronté à une actualité en fusion, sur laquelle il réalise, paniqué, qu’il n’a aucune prise. Ca sert à rien d’écrire des chroniques, écrit Angot, dans une chronique. Texte fascinant, qu’on pourrait mettre en abime à l’infini, sur le thème « à quoi ça sert d’écrire des chroniques pour dire que ça sert à rien d’écrire des chroniques ? » Invitée ce matin de Lea Salamé sur France Inter, Angot développait ses paradoxes à l’oral. C’était brillant.

Au-delà de cette apparence, cette chronique n’est pas écrite de nulle part. Elle s’appuie sur le socle des convictions politiques, aussi fermes que confuses et non exprimées, de l’auteur, convictions résumables dans cette phrase : « En ce moment, il y a une seule chose de bien : chacun montre son vrai visage. Celui-ci comprend les terroristes, celui-là comprend le vote Front national, tel autre propose qu’on boycotte Israël, que les artistes refusent d’y donner des concerts ». Autrement dit, compréhension envers les terroristes, envers le vote FN et proposition de boycott des produits des territoires occupés sont ramenés dos à dos, bonnet blanc blanc bonnet, Angot est contre Marine Le Pen, et pour Israël. Très bien, comme elle dirait. C’est son droit. Simplement, il faut savoir que si cette chronique exprime un burn out, c’est celui-là : le burn out d’une pro-israélienne et d’une anti Le Pen. On pourra s’amuser à chercher sa cohérence politique, mais ce n’est pas la question. Si on avait dû la poser à Duras, on y serait encore.

C’est d’autant moins la question que ce texte pose évidemment, à la manière Angot -imparable, talentueuse, au bazooka- une question à laquelle aucun chroniqueur ne saurait rester indifférent. C’est vrai. Ca sert à quoi ? On pourrait d’ailleurs encore élargir. Informer en général, ça sert à quoi ?  Entrer dans le détail, chercher au-delà des apparences la vérité des mots et des actes, être obsédé par l’idée de serrer la réalité du plus près possible, ça sert à quoi ? Ca sert à quoi (exemple du jour) (2)d’enquêter sur Woerth, puisque au final la Justice ne trouvera pas les preuves qui pourraient le faire condamner ?

Pour le journaliste et le chroniqueur, la question est aussi obsédante que vaine. Se la poser, pour le coup, ne sert à rien. Il y a une mission. Pour une certaine presse, elle est fixée par les actionnaires et les annonceurs, et ratifiée -ou non- par les lecteurs. Pour une autre presse, elle est fixée par les lecteurs seuls, sans actionnaires ni annonceurs. C’est mieux, mais ce n’est pas la question. A ceux dont c’est le métier ou la fonction, il incombe de remplir cette mission. Arrivera ce qui devra arriver, liront ceux qui veulent lire, raisonneront, riront, frissonneront, ceux qui le peuvent, s’indigneront ceux qui veulent s’indigner, changeront d’avis ceux qui doivent changer d’avis.

Au total, entendront ceux qui veulent entendre, c’est à dire, c’est vrai, pas grand monde. A quoi ça sert de dire que les statues de Mossoul détruites devant les caméras par les critiques d’art de l’EI -événement déclencheur du texte angotien- n’étaient que des copies (3), ce qu’ont confirmé les Irakiens (4), puisque Angot ne l’entendra pas, ne veut pas l’entendre, n’a pas envie de l’entendre, puisque ce fait n’est pas exploitable, pas utile dans le tumulte que Angot dénonce et entetient à la fois, et qui continue de répéter que les djihadistes ont bel et bien détruit des statues antiques.« Qui écoute qui ? » demande Angot. Bonne question.

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Certains clients de courrier électronique bloquent l’accès direct aux liens. Aussi, vous trouverez ci dessous et en clair l’ensemble des adresses web de ce présent message :

(1) http://www.liberation.fr/societe/2015/03/06/ca-sert-a-rien-d-ecrire-des-chroniques_1215646

(2) http://www.arretsurimages.net/articles/2015-03-16/Ces-scandales-mediatiques-qui-se-degonflent-au-tribunal-1-id7558

(3) http://www.arretsurimages.net/breves/2015-03-03/EI-musee-de-Mossoul-certaines-statues-etaient-des-copies-id18640

(4) http://www.arretsurimages.net/breves/2015-03-03/EI-musee-de-Mossoul-certaines-statues-etaient-des-copies-id18640

Daniel Schneidermann

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Ci-dessus article de Daniel SCHNEIDERMANN, 17 mars 2015, Le Neuf-Quinze, Arrêt sur Images.

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